Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une prestation sociale essentielle en France, destinée à garantir un revenu minimum aux personnes en situation de handicap. Mais alors, comment bien remplir sa déclaration trimestrielle ?
L’AAH a subi plusieurs réformes
En 2024, plusieurs réformes significatives ont marqué une évolution de l’AAH de la CAF en France. Cela n’a fait que renforcer son impact sur le quotidien des bénéficiaires.
En effet, depuis octobre 2023, la réforme emblématique de l’AAH dissocie désormais les revenus du conjoint dans le calcul de l’allocation. Cette mesure vise à renforcer l’autonomie financière des bénéficiaires mariés ou pacsés.
À présent, environ 160 000 personnes voient leur AAH augmenter. Ce qui réduit leur dépendance économique vis-à-vis de leur partenaire.
Le montant maximum de l’AAH en 2024 se veut de 971,37 € par mois. Ce montant se voit ainsi indexé sur l’inflation pour maintenir son pouvoir d’achat.
Cette revalorisation automatique est une garantie face à la hausse du coût de la vie. Les démarches administratives sont simplifiées pour réduire les délais d’attente.
De plus, l’AAH se voit attribuée sur des périodes plus longues (jusqu’à 20 ans pour un handicap irréversible). Ce qui limite les renouvellements fréquents et offre une plus grande sérénité aux bénéficiaires.
À voir AAH: ces démarches pour garder son aide CAF à la retraite après 62 ans
Une allocation cumulable
Pour encourager l’insertion professionnelle, les bénéficiaires de l’AAH peuvent cumuler leur allocation avec un revenu d’activité. En 2024, le plafond de ressources pour ce cumul a été relevé.
Ce qui permet donc à davantage de personnes en situation de handicap d’accéder à un emploi sans perdre leur allocation. De même, le gouvernement intensifie les efforts pour l’accompagnement personnalisé des bénéficiaires.
Et ce, via des dispositifs d’insertion sociale et professionnelle. Cela inclut des aides pour l’adaptation des postes de travail et l’accès à des formations spécialisées.
Une attention particulière se voit d’ailleurs portée aux jeunes en situation de handicap. Notamment ceux en parcours scolaire ou universitaire, avec des aides adaptées pour favoriser leur autonomie.
En France, tous les bénéficiaires de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) se voient donc tenus d’effectuer une déclaration trimestrielle. Et ce, même en l’absence de changement de situation personnelle ou professionnelle.
Selon Chantal Pacôme, spécialiste des aides sociales, cette démarche reste indispensable pour le maintien des droits à l’allocation. En cas d’évolution, ces informations doivent être transmises dès qu’elles se produisent.
Les bénéficiaires placés sous tutelle ou curatelle se voient également soumis à cette obligation. Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, grâce à la déconjugalisation de l’AAH, les revenus du conjoint ne sont plus pris en compte dans le calcul de l’allocation pour les nouveaux bénéficiaires.
AAH : attention à bien compléter sa déclaration trimestrielle
Plusieurs moyens se voient mis à disposition des allocataires pour effectuer leur déclaration. La télédéclaration via les sites caf.fr, msa.fr ou l’application mobile CAF Mon Compte reste la méthode la plus rapide et fiable.
À voir AAH: ces démarches à effectuer au plus vite pour ne pas perdre son aide CAF
Cette option numérique permet une prise en charge rapide et limite les risques d’erreurs. Pour ceux qui préfèrent les démarches traditionnelles, un formulaire papier peut se voir téléchargé depuis les sites de la CAF ou de la MSA.
Puis envoyé par courrier ou déposé directement en agence. Le formulaire comporte deux parties dont la situation familiale et professionnelle.
Tout changement intervenu dans les trois mois, comme une prise d’emploi, une cessation d’activité ou un déménagement, doit se voir indiqué. Les montants nets imposables de l’allocataire, ainsi que ceux de son conjoint ou partenaire de PACS, doivent se voir déclarés.
Les dates de déclaration se voient donc définies par la CAF ou la MSA. Par exemple, une déclaration en mars 2025 doit couvrir les revenus de décembre 2024, janvier et février 2025.
Ces informations permettent de recalculer le montant de l’allocation pour les mois suivants. Un retard ou un oubli de déclaration peut entraîner une suspension temporaire des droits à l’AAH, avec interruption des paiements.
Un risque de trop-perçu, obligera l’allocataire à rembourser l’argent versé à tort. La déclaration trimestrielle de l’AAH reste une étape obligée pour garantir le maintien des droits des Français.
Crédit photo © DivertissonsNous