Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Derrière chaque message envoyé via une messagerie professionnelle, il existe un risque souvent ignoré par de nombreux employés. En effet, sachez que votre employeur peut avoir accès aux messages privés que vous envoyez via cette messagerie.
Un employeur peut lire vos messages privés
Chaque message envoyé via une messagerie professionnelle peut être lu par l’employeur. Ce n’est pas de la paranoïa, c’est la loi. Tout échange numérique professionnel reste considéré comme la propriété de l’entreprise.
Et ce, au même titre que les documents produits pendant les heures de travail. Cela signifie que la messagerie interne d’une entreprise n’est pas privée. Même si les conversations semblent personnelles.
L’entreprise doit informer ses salariés de cette possibilité de contrôle, généralement via le règlement intérieur ou la charte informatique. C’est une formalité souvent négligée par les employés. Ces derniers ne prennent pas la peine de consulter ces documents.
Pourtant, cette information reste très importante. Et pour cause, elle précise les droits de l’employeur en matière de surveillance des communications. Une personne habilitée par l’entreprise peut accéder aux messages professionnels des salariés.
À voir Le nouveau taux du Livret A enfin connu et cela va agacer des millions de Français
Et ce, même en leur absence. Aucun accord préalable n’est nécessaire. Cela signifie que, dans le cadre d’une vérification ou d’une enquête interne, l’employeur a tout à fait le droit de lire les messages envoyés et reçus sur l’outil de messagerie professionnelle.
Des règles à connaître
Sachez tout de même que la surveillance ne peut pas être systématique. L’employeur doit justifier d’un motif légitime pour consulter les échanges. Ce motif pourrait être un comportement inapproprié, un changement d’attitude. Mais aussi des soupçons de mauvaise gestion.
Les conséquences peuvent se montrer plus sérieuses que vous ne pouvez l’imaginer. Par exemple, des critiques régulières envers un manager ou l’entreprise sur la messagerie professionnelle peuvent avoir des répercussions importantes.
Sachez que c’est donc une mauvaise idée de partager des avis négatifs sur la hiérarchie ou l’entreprise par ce biais. Et pour cause, cela pourrait être utilisé contre vous en cas de contentieux. Faites attention aussi car les messages peuvent ressurgir longtemps après leur envoi.
L’entreprise conserve généralement ces échanges pendant plusieurs mois, même après le départ d’un salarié. En cas de contentieux aux prud’hommes, ces anciens messages pourraient s’utiliser comme preuves.
Cela signifie que des propos imprudents ou blessants, envoyés en toute confiance, peuvent revenir hanter un salarié bien après qu’il ait quitté l’entreprise. Sachez tout de même que les messages explicitement marqués comme « personnels » ou « privés » restent protégés.
À voir Le virement du 5 février de la CAF va réserver de nombreuses surprises aux allocataires
Des conseils pour se protéger
L’employeur ne peut y accéder, sauf cas exceptionnels comme une enquête judiciaire ou une décision de justice. Même protection pour les messages classés dans un dossier identifié comme « personnel ».
En revanche, il est important de noter que cette protection ne concerne que les messages clairement désignés comme privés ou personnels. De plus, il est toujours préférable de se rappeler que tout ce qui transite via un canal professionnel pourrait se voir par la direction.
Pour se protéger efficacement, la première règle est d’éviter les critiques, même apparemment anodines, sur la messagerie professionnelle. Pour les communications personnelles, mieux vaut privilégier les messageries privées type WhatsApp.
Ou, plus sûr encore, la conversation en face à face. Si vous devez absolument discuter d’un sujet délicat ou privé, il vaut mieux opter pour un canal qui n’appartient pas à l’employeur. Un message envoyé sous le coup de l’émotion peut avoir des répercussions durables sur une carrière.
Crédit photo © DivertissonsNous