Mauvaise nouvelle ce médicament pris par des milliers de Français ne sera plus remboursé

Un médicament pris par des milliers de Français ne sera plus remboursé pour certains. Voici ce qu'il faut savoir !

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Un médicament très prisé en France va bientôt voir ses conditions de remboursement changer. En effet, déjà autorisé aux États-Unis avant d’arriver sur le marché français, il a connu un succès fulgurant. Mais il s’est retrouvé au cœur d’une grosse polémique.

« Environ 700 000 personnes en France prennent ce type de traitements »

Si ce médicament fait autant l’unanimité, c’est parce qu’il a un effet sur la perte de poids. Cette popularité qui n’a cessé de grandir a d’ailleurs conduit de nombreuses personnes à vouloir se le procurer en dehors du cadre médical habituel.

Pourtant, sachez que les autorités sanitaires rappellent que son utilisation doit rester encadrée pour éviter des effets secondaires graves. Mais cela importe peu pour certaines personnes. C’est pour cette raison que l’Assurance maladie a décidé de durcir les conditions de délivrance de ce traitement.

À partir du 1ᵉʳ février 2025, il ne sera plus systématiquement remboursé. Cette décision vise à mieux réguler son usage et à limiter les prescriptions détournées. Cité par JIM.fr, le Dr Isabelle Yoldjian, directrice médicale de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a fait des confidences sur le sujet.

Elle a indiqué : « Environ 700 000 personnes en France prennent ce type de traitements, on va arriver très rapidement au million et l’utilisation de ces molécules va encore augmenter dans les années à venir« .

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Ces médicaments, connus sous le nom d’ »analogues du GLP-1″, agissent sur l’organisme. En effet, ils se fixent sur les récepteurs de l’hormone GLP-1. Cette dernière joue alors un rôle très important dans la régulation de la glycémie et de l’appétit.

Un changement pour ces médicaments

Ces médicaments se prescrivent principalement pour traiter le diabète de type 2. Mais aussi pour aider à la perte de poids chez les personnes souffrant d’obésité. En revanche, leur effet sur la minceur les a rendus très populaires.

Des personnes qui cherchaient juste à perdre quelques kilos, sans indication médicale, ont voulu se procurer ce médicament. L’ANSM s’inquiétait déjà en juillet 2024 de ce phénomène. Et pour cause, ils restent parfois détournés pour la perdre de poids.

Et ce, à des fins esthétiques et non de santé. Ce détournement pose plusieurs problèmes. D’une part, l’usage inapproprié de ces médicaments peut provoquer des effets secondaires parfois graves. D’autre part, la forte demande crée des tensions sur les stocks.

Cela limite donc l’accès aux patients qui en ont réellement besoin. Pour répondre à cette situation, l’Assurance maladie a annoncé la mise en place d’un dispositif de prescription plus strict dès février 2025.

Tous les analogues du GLP-1 ne sont pas concernés par ces nouvelles règles, mais plusieurs des plus connus vont être encadrés. Parmi eux : le sémaglutide (Ozempic®), l’un des plus populaires et les plus prescrits. Le dulaglutide (Trulicity®). Le liraglutide (Victoza®).

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Une décision pour éviter les détournements

Désormais, un formulaire spécifique devra être rempli par le médecin au moment de la prescription. Ce document, sous format numérique ou papier, servira à vérifier que le médicament reste bien prescrit dans le cadre de son indication thérapeutique remboursable (ITR) et conforme à son autorisation de mise sur le marché (AMM).

Le médecin devra remettre ce justificatif au patient en même temps que l’ordonnance. Lors de l’achat en pharmacie, il devra le donner au pharmacien. Sans ce formulaire, le médicament pourra toujours faire l’objet d’une délivrance.

En revanche, il ne fera pas l’objet de remboursement. De même, si la prescription ne respecte pas les indications officielles, aucun remboursement n’aura lieu. Cette mesure vise avant tout à protéger les patients et éviter une explosion des usages non médicaux.

L’Assurance maladie espère ainsi limiter la prescription de ces traitements aux seules personnes qui en ont réellement besoin. Cela permettra aussi de garantir un accès équitable aux patients diabétiques et aux personnes souffrant d’obésité sévère.

Crédit photo © DivertissonsNous


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