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Déployé depuis 2015, le compteur Linky a marqué une étape clé dans la modernisation du réseau électrique français. Récemment, la rumeur selon laquelle une caméra se cache dans les boîtiers a défrayé la chronique.
Compteur Linky : un déploiement gagnant mais nuancé
Le projet des compteurs Linky a permis d’équiper 90 % des foyers tout en générant des économies significatives. Toutefois, un rapport de la Cour des comptes publié le 29 novembre 2024 nuance ce succès.
Il a souligné des gains économiques considérables pour Enedis. Malgré ses avantages, Linky suscite toujours la méfiance de certains Français.
Certains redoutent la connectivité du dispositif, tandis que d’autres tentent de modifier illégalement leur compteur pour réduire leur facture. Face à ces réticences, Enedis met en place de nouvelles sanctions financières pour les opposants au dispositif.
À compter du 1ᵉʳ août 2025, les foyers refusant l’installation de Linky devront s’acquitter d’une redevance annuelle de 41,58 euros, payable tous les deux mois. De plus, une pénalité de 25,08 euros sera appliquée.
Et ce, en cas d’absence de communication de la consommation ou de non-réalisation d’un relevé par un technicien. Cette mesure remplace une redevance instaurée en 2023, qui s’élevait déjà à 56,88 euros par an pour les usagers ne transmettant pas leurs relevés.
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Cependant, une exception est prévue pour environ 180 000 foyers où l’installation du compteur Linky est techniquement impossible en raison de contraintes réseau. Ces consommateurs seront exemptés de ces frais.
De nombreuses controverses
Depuis 2015, Enedis a installé 37,3 millions de compteurs Linky, conformément aux directives européennes. Malgré des controverses liées à la vie privée et aux ondes électromagnétiques, le déploiement se poursuit.
Certains Français expriment des craintes d’espionnage ou des troubles de santé liés à ces compteurs. Dans ce contexte, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) doit prochainement réviser les tarifs d’utilisation du réseau électrique.
Pour les quatre prochaines années. Des associations de défense des consommateurs réclament des alternatives, comme l’envoi électronique des relevés de consommation.
D’un point de vue technique et financier, le projet Linky a été une réussite pour Enedis. Le déploiement a été achevé dans les délais et avec un coût total de 4,6 milliards d’euros, soit 18 % de moins que prévu.
Notamment grâce à des économies sur l’achat et l’installation des compteurs. De plus, la télérelève et les interventions à distance ont permis de réduire certains coûts pour les consommateurs.
Cependant, certains investissements ont dépassé les prévisions. Surtout le système d’information, qui a coûté 450 millions d’euros, ce qui représente 64 % de plus que prévu.
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Des caméras dans les compteurs Linky ?
Sur les réseaux sociaux, une rumeur persistante affirme que le compteur électrique Linky d’Enedis cacherait une caméra capable de filmer l’intérieur des foyers. Cette théorie, issue du site parodique Science-Info, alimente les craintes d’une surveillance intrusive.
Ce qui pousse certains internautes à suggérer des astuces comme coller du scotch sur certaines lumières clignotantes. Pourtant, il s’agit d’une fausse information : aucun dispositif de ce type ne se veut intégré au Linky.
L’origine de cette rumeur repose sur la LED présente sur le compteur. Contrairement aux affirmations trompeuses, cette lumière clignotante ne dissimule aucune caméra, mais sert uniquement à indiquer la consommation d’électricité.
Enedis le précise d’ailleurs sur son site. Plus la fréquence du clignotement s’accélère et plus cela signifie que votre consommation est en augmentation.
Un test simple permet de le vérifier : en débranchant un appareil en fonctionnement, la LED clignote moins rapidement, et inversement. Le Linky collecte uniquement des informations liées à votre consommation énergétique.
Si vous activez le suivi heure par heure, les données se voient relevées sur une plage de trente minutes. Sans précision sur les appareils utilisés.
Crédit photo © DivertissonsNous
