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En France, les tickets restaurant permettent à plus de six millions de bénéficiaires. Cela permet de se restaurer chaque jour dans des milliers d’établissements affiliés. Et, chaque année, de nombreux tickets resto non utilisés sont perdus ou arrivent à expiration. Ce qui représente plusieurs millions d’euros. Les bénéficiaires de ces titres ont-ils pour autant complètement perdu ce montant ? Nos confrères de MoneyVox nous éclaire sur le sujet.
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Vers une réforme des tickets restaurant
La ministre du Commerce et des PME, Véronique Louwagie, a annoncé le vendredi 7 février son intention de « réformer le titre-restaurant » pour mieux répondre aux nouveaux besoins. Parmi les idées qu’elle a évoquées, il y a la possibilité de régler des repas dépassant 25 euros dans les restaurants. Ou encore d’utiliser l’intégralité du montant disponible sans aucune limite. L’examen des propositions de cette réforme des tickets restaurant devrait débuter dès cet été.
Alors que l’utilisation des tickets restaurant avait, de justesse, fait l’objet d’une prolongation en janvier 2025 jusqu’à la fin de l’année 2026 pour l’achat de denrées alimentaires, pourrait-on envisager un Grenelle des tickets restaurants ? C’est en tout cas l’idée que propose Véronique Louwagie.
La ministre a, en effet, déclaré sur France Info le 7 février vouloir « réformer » leur utilisation afin de l’adapter aux « nouveaux besoins ».
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Depuis l’introduction des tickets restaurant, en 1967, la ministre estime que « la manière dont les salariés utilisent ce titre et se restaurent a évolué ».
15 millions d’euros
Mais, tous les ans, des tickets restaurant sont perdus ou arrivent à expiration. En 2024, « cette perte représente 15 millions d’euros, soit 2 euros par salarié », indique Vincent Gallego, secrétaire général de la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR), que MoneyVox a relayé.
D’une part, il y a les titres périmés « Cela ne représente qu’un minuscule pourcentage, car vous pouvez demander à l’employeur de changer de millésime », précise Romain Vidal, référent titre-restaurant pour le GHR (Groupement des hôtelleries & restaurations de France) que MoneyVox a relayé.
En d’autres termes, des tickets restaurant valables jusqu’à la fin de 2024 peuvent faire l’objet d’une prolongation en 2025. D’autre part, il existe les « titres fantômes ». Ce sont des tickets non utilisés mais renouvelés, souvent sous forme dématérialisée. Dans ce cas, la raison la plus courante est un changement d’emploi. Mais aussi un déplacement professionnel à l’étranger du salarié. Ou, à son décès, s’il n’y a pas eu de radiations des fichiers.
Pour les salariés, ce montant en moins tend à diminuer au au fur et à mesure que les années passent. Et ce, « grâce à la dématérialisation », affirme Vincent Gallego.
En effet, en 2024, seulement 0,3 % des tickets restaurant n’ont pas été utilisés.
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Mais sachez qu’en réalité, ces montants ne sont jamais réellement perdus. En effet, ils sont redistribués aux entreprises, qui financent entre 50 % et 60 % des tickets restaurant.
Par ailleurs, selon le Code du Travail, les employeurs doivent verser « le solde disponible au comité social et économique (CSE). S’il en existe un. Ou, à défaut, l’affecte dans un délai de six mois au budget des activités sociales et culturelles de son entreprise ».
Source : MoneyVox
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