Entretien d’embauche: ces questions qu’un recruteur n’a pas le droit de poser

De nombreuses personnes l'ignorent, mais il y a des questions qu'un recruteur n'a pas le droit de poser en entretien d'embauche !

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Passer un entretien d’embauche est source de stress pour de nombreuses personnes. Et pour cause, décrocher un emploi est vital pour beaucoup de Français. Si c’est un moment qui vous angoisse, sachez qu’il y a plusieurs questions qu’un recruteur n’a pas le droit de vous poser.

Les questions interdites en entretien d’embauche

Se préparer à un entretien d’embauche est indispensable pour une personne à la recherche d’un travail. Mais ce n’est pas seulement le cas pour cette dernière. Le recruteur doit aussi se préparer pour ce moment qui peut changer une vie.

Sachez d’ailleurs qu’il y a plusieurs questions que les employeurs n’ont pas le droit de poser lors d’un entretien d’embauche. Pourtant, il y en a certains que nous avons tous déjà entendus.

« Êtes-vous célibataire, marié, divorcé ? Quel métier exerce votre conjoint ? Vous avez des enfants ? De quelle origine êtes-vous ? Avez-vous un handicap ? Des problèmes de santé ? Quel âge avez-vous ? », ces questions peuvent mettre mal à l’aise.

D’autant plus que les personnes à la recherche d’un emploi ne savent pas toujours s’il s’agit de questions pièges. Elles s’interrogent également sur les réponses qu’elles doivent apporter. Pourtant, sachez qu’elles sont interdites.

Un employeur n’a pas le droit de poser ces questions à un entretien d’embauche. En effet, il ne peut pas demander tout ce qui lui passe par la tête pour en apprendre plus sur la personne en face de lui. Et c’est pour une raison bien précise.

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D’autres demandes interdites

Un entretien d’embauche reste toujours encadré par le Code du travail. Ce dernier indique que les questions d’un entretien doivent avoir un rapport avec l’emploi. Les questions permettent de juger si un candidat a les capacités d’occuper un travail.

Un employeur doit poser des questions qui ont « un lien direct et nécessaire avec l’emploi proposé ». Cela signifie que toutes les questions d’ordre privé n’ont pas leur place lors de ce rendez-vous.

Selon le Code du travail, les questions liés à l’âge, le lieu de vie, l’état de santé, l’orientation se*uelle, les choix politiques ou encore les activités syndicales restent également interdites. Il y a tout de même certaines exceptions.

Par exemple, un employé peut demander à une personne qui postule pour un travail de livreur, si son état de santé l’autorise à porter des charges lourdes. Dans ce genre de cas, c’est une question en lien avec le travail demandé.

Dans une interview accordée aux Échos, Marlene Elmassian, avocate en droit social, a fait quelques révélations sur les questions posées lors d’un entretien d’embauche. Elle a révélé que certains employeurs posaient tout de même des questions interdites.

« Cela peut paraître quelque peu agressif »

Elle a indiqué : « Ils ne le font pas toujours dans une perspective discriminatoire, pense-t-elle. L’entretien d’embauche est un moment de rencontre humaine et il est parfois difficile de dissocier la personne du professionnel ». Mais ce n’est pas tout.

La principale intéressée a aussi rappelé à nos confrères que les employeurs peuvent parfois ignorer qu’il y a des questions interdites à poser. Les Échos a d’ailleurs fait plus de précisions sur les réponses à apporter.

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« Si le candidat se voit poser une question qui n’a pas lieu d’être, il est en droit de ne pas y répondre. Et si le recruteur insiste ? Il peut rappeler que la question n’a pas de lien avec l’emploi proposé, et que cela ne joue pas sur sa capacité à exercer ce travail ».

En revanche, Marlene Elmassian conseille tout de même : « Mais cela peut paraître quelque peu agressif. Il peut être plus stratégique d’indiquer qu’il préfère ne pas répondre ». Un candidat qui pense qu’un employeur ne l’a pas retenu à cause d’une réponse donnée à une question interdite, peut réaliser des démarches.

« Il peut saisir le Défenseur des droits, le conseil de prud’hommes, informer l’inspecteur du travail ou encore saisir la juridiction pénale », a indiqué l’experte sur l’entretien d’embauche. Mais ce n’est pas tout.

Elle a rappelé : « De son côté, l’employeur qui pose des questions à caractère discriminatoire encourt des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à 45.000 euros et jusqu’à trois ans d’emprisonnement« .

Crédit photo © DivertissonsNous


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