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Les producteurs d’œufs expriment leur mécontentement envers la grande distribution concernant la répartition des coûts relatifs à l’ovosexage. Ils envisagent d’ailleurs de suspendre les livraisons dans les supermarchés. Nous sommes, en effet face à un « Risque majeur de pénurie d’œufs dans les magasins ». Explications.
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Vers une grosse pénurie d’œufs dans les supermarchés ?
Un syndicat de producteurs d’œufs a annoncé mercredi qu’il suspendrait les livraisons aux supermarchés Carrefour et Leclerc. Cette menace faisait suite à l’annulation de dernière minute d’une réunion prévue pour discuter du partage des coûts relatifs à l’ovosexage entre les distributeurs et les producteurs, selon Le Figaro.
L’ovosexage est une technique qui permet d’identifier le sexe des embryons dans les œufs durant les 14 premiers jours. Cette technique vise à éliminer les mâles avant leur éclosion et ainsi éviter leur broyage, une pratique que la loi interdit depuis 2023.
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Dans le cadre d’un accord interprofessionnel qui arrive à échéance le 28 février, les enseignes de supermarchés versaient une contribution de 59 centimes pour 100 œufs. Et ce afin de financer les investissements nécessaires à la mise en œuvre de cette technologie.
Cela représentait environ 50 millions d’euros par an au moment de l’interdiction, selon l’interprofession de l’œuf.
Il y a quelques jours, la Confédération française de l’aviculture (CFA), un syndicat professionnel lié à la FNSEA, a exprimé son indignation dans un communiqué concernant l’annulation tardive par les représentants de la distribution de la réunion organisée par le ministère de l’Agriculture. Cette réunion visait justement à trouver un compromis entre les producteurs d’œufs et les supermarchés.
Bloquer toutes les discussions pour empêcher tout accord de financement
La CFA les accuse de « bloquer toutes les discussions pour empêcher tout accord de financement. Et, pour finir, obliger les producteurs à payer le surcoût de l’ovosexage » qu’elle estime à 40 millions d’euros.
L’interprofession française de l’œuf (CNPO), qui devait participer à la réunion, a confirmé à l’AFP son annulation. La CFA demande alors aux conditionneurs d’œufs « un arrêt total des livraisons vers les enseignes de supermarchés Carrefour et E. Leclerc, responsables de ce blocage ».
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La confédération menace par la même occasion d’exporter les œufs vers des marchés « plus rémunérateurs » comme les États-Unis. A noter que les USA font face à des risques de pénuries en raison d’une flambée des cas de grippe aviaire.
Le syndicat des producteurs d’œufs, le Snipo, a également critiqué dans un communiqué l’annulation de la réunion. « Les éleveurs pourraient payer les poussins deux fois plus cher » si l’accord n’était pas renouvelé, a menacé le syndicat. Ce dernier a alerté d’un « risque significatif de pénurie d’œufs » dans les supermarchés.
Les discussions prévoyaient d’élargir le financement de l’ovosexage à tous les circuits commerciaux. Et y compris les grossistes, une demande formulée par la grande distribution, précise le Snipo.
Source : Le Figaro
Crédit photo © DivertissonsNous
