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Avez-vous déjà lu « zéro sucre » sur des étiquettes de produits ou entendu parler de l’aspartame ? L’AIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer ) a récemment ajouté cet édulcorant à la liste des additifs potentiellement cancérigènes suite à un rapport de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Depuis quelque temps, nous entendons son nom partout depuis qu’une pétition circule pour demander son interdiction. L’aspartame fait actuellement l’objet de vives critiques en raison de ses effets à long terme. Michel Cymes et la nutritionniste Claire Trommenschlager, que le magazine Gala a relayés, nous expliquent tout.
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Deux nutritionnistes refont le monde de l’aspartame
L’aspartame est un additif alimentaire (E951) qui a un rôle d’édulcorant dans les boissons gazeuses, les confiseries et certains produits laitiers. Sa particularité est qu’il possède une structure chimique qui le rend 200 fois plus sucré que le sucre ordinaire (saccharose).
Nous pouvons donc potentiellement utiliser 1 gramme d’aspartame pour obtenir la même douceur que 200 grammes de saccharose.
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Contrairement à la croyance populaire, il a en réalité une teneur calorique très similaire à celle du sucre de table, soit environ 4 Kcal par gramme. Cependant, grâce à son énorme pouvoir sucrant, nous pouvons obtenir les mêmes résultats que le sucre en en utilisant beaucoup moins. Et c’est pour cela que nous le retrouvons souvent dans les produits hypocaloriques.
Cible d’une pétition que Foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer ont initiée le 4 février 2025, l’aspartame est sur le banc des accusés en raison de ses possibles effets sur la santé.
L’aspartame est une molécule qui s’obtient à partir de l’union de deux acides aminés : l’acide aspartique et la phénylalanine. Cette dernière est modifiée par l’ajout d’un autre groupe chimique, le méthyle. Ce qui rend donc la molécule sucrée. Cette structure signifie que lorsque l’aspartame entre en contact avec notre langue, il active certains récepteurs qui envoient un signal au cerveau qui nous fait ressentir la sensation de douceur.
Mais l’aspartame pourrait être neurotoxique pour l’homme. Mais aussi favoriser le développement du cancer et de provoquer des accouchements prématurés. Cependant, selon l’OMS, la dose quotidienne recommandée (40 mg / kilo de poids corporel) resterait sans danger pour la santé.
Michel Cymes et la nutritionniste Claire Trommenschlager, eux, évoquent les effets de l’aspartame sur le long terme.
Au même titre que les pickles et la viande rouge
« Assez récemment, il a été classé dans une certaine catégorie que l’on appelle 2B par le Centre international de la recherche contre le cancer. Il faut savoir que ça reste un cancérogène dit probable, au même titre que les pickles (cornichons etc). À savoir que la viande rouge, le soleil, la pollution sont à des niveaux beaucoup plus élevés dans le risque de cancer » explique Claire Trommenschlager que Gala a relayée.
En effet, selon les résultats d’une étude que l’International Journal of Cancer a menée, 20 % de personnes consommant le plus de viande rouge (près de 100g / jour en moyenne) voient leur risque de développer un cancer augmenter de 30 %. Et ce, par rapport aux 20 % qui en mangent moins (40g par jour en moyenne). L’impact serait donc bien plus important que l’aspartame à long terme.
« Je pense qu’il faut modérer la peur autour de l’aspartame. Il faut garder bien entendu une certaine modération dans la consommation. Mais ne pas non plus s’inquiéter outre mesure« assure la nutritionniste.
Ainsi, même si vous avez avalé des boissons sans sucre pendant des années, il n’y aurait pas d’inquiétude à avoir. Mais tant que cela reste occasionnel. « Non, surtout que c’est l’édulcorant qui est le plus étudié depuis de nombreuses années. Et on n’a rien de concret à ce jour » a alors tranché Claire Trommenschlager.
Source : Gala et Instagram Michel Cymes
Crédit photo © DivertissonsNous
