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À Bruxelles, la Commission européenne a récemment assoupli les réglementations concernant les émissions de CO2 pour les véhicules. Cela pourrait donc susciter un nouvel intérêt pour les moteurs diesel, dont la fabrication est en cours de redémarrage. Explications.
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La Commission européenne fait un pas en avant
Ce lundi 3 mars, la Commission européenne a présenté son plan pour l’automobile. Elle a confirmé qu’elle proposera d’ici à la fin du mois un amendement au règlement sur les normes de CO2 pour les voitures et les camionnettes diesel.
L’objectif ? Permettre aux constructeurs automobiles d’atteindre les objectifs de conformité en faisant la moyenne de leurs performances sur une période de trois ans (2025-2027), plutôt qu’année par année. Ce qui leur permettra de compenser tout manquement sur une ou deux années par des dépassements les autres années. Et ce, tout en maintenant l’ambition globale sur les objectifs de 2025.
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« Au lieu d’une mise en conformité annuelle, les entreprises auront trois ans pour atteindre les nouveaux objectifs », a, en effet, déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission.
La Commission accélérera également les travaux sur la préparation de la révision prévue du règlement sur les normes de CO2 pour les voitures et les camionnettes diesel. Et elle devrait avoir lieu début 2026.
Le plan automobile européen comprend des mesures qui inciteront à passer aux véhicules zéro émission. Il y aura donc bientôt une recommandation communautaire sur les systèmes d’incitation pour les consommateurs « y compris la fiscalité ».
L’Union européenne a donc choisi de ne pas dresser d’amende cette année aux fabricants qui n’auront pas respecté leurs objectifs de réduction des émissions de CO2. Cela représente une opportunité pour certains acteurs du secteur. Mais est-ce réellement bénéfique pour l’environnement ?
Le diesel reste en sursis face à la popularité des véhicules électriques
« La motorisation Diesel reste avantageuse par rapport à la motorisation essence d’un point de vue environnemental. Tout simplement parce que le moteur est plus performant. Il est certain que si l’on compare le même type de véhicules, par exemple une berline électrique, à partir de 60. 000 kilomètres, l’électrique est tout à son avantage. Et a une empreinte environnementale inférieure », explique Christine Rousselle, experte automobile à l’université d’Orléans dans les colonnes de TF1. Le diesel reste en sursis face à la généralisation de l’électrique.
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À Rennes, le groupe Stellantis avait au départ envisagé de diminuer sa production de diesel. Mais les projets ont évolué.
« Récemment, on nous a annoncé la remise en place d’une demi-équipe qui avait été démontée fin décembre pour répondre à des demandes très fortes en motorisation diesel. On rappelle des intérimaires qui étaient sortis de nos effectifs fin décembre ». C’est ce qu’a expliqué Nadine Cormier, déléguée syndicale FO à l’usine Stellantis de Rennes-Chartes-de-Bretagne sur TF1. Selon elle, cela représente 200 personnes.
Pour la présidente de la Commission européenne, ce changement « donnera à l’industrie un peu de répit ».
Crédit photo © DivertissonsNous
