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En France, le montant de la pension de réversion varie en fonction de la retraite que percevait ou aurait pu percevoir le conjoint décédé. En 2025, une nouveauté pourrait voir le jour pour les ex-conjoints.
Le mode d’attribution de la pension de réversion
L’attribution de la pension de réversion repose sur plusieurs critères, notamment l’âge du demandeur. Ses ressources, la durée du mariage et le nombre d’enfants.
Toutefois, estimer précisément ce montant peut s’avérer complexe. Pour aider les conjoints survivants et divorcés à mieux anticiper leurs droits, le GIP Union Retraite a récemment mis en place un nouvel outil en ligne.
Plus simple et rapide d’utilisation que l’ancien, il couvre une large gamme de professions. Et ce, y compris les régimes spéciaux et les professions libérales.
Au total, plus de 20 catégories professionnelles sont concernées, allant des employés de EDF, SNCF, RATP, Banque de France et Opéra de Paris. Jusqu’aux professions libérales comme les médecins, avocats, dentistes et notaires.
Une fois la simulation effectuée, la demande de pension de réversion se voit donc désormais facilitée grâce à un processus centralisé sur le portail officiel Info-retraite.fr. Dans la rubrique Demander ma réversion.
Depuis juillet, les démarches ont été simplifiées, avec un nombre réduit de documents à fournir. À commencer par une copie de la carte d’identité du demandeur, l’acte de décès, l’acte de naissance et le livret de famille.
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Une aide qui a ses limites
Dans certains cas, un avis d’imposition peut se voir exigé. Malgré son utilité, cet outil présente certaines limites, car il ne permet pas d’estimer la pension de réversion si le conjoint décédé a fait l’objet d’un mariage à plusieurs fois.
Ou s’il était encore en activité au moment de son décès. Toutefois, il reste un précieux allié pour anticiper ses droits, parce que seuls les couples mariés peuvent bénéficier de la pension de réversion.
Cependant, deux députés militent pour son extension aux couples pacsés. À condition que le PACS ait été signé depuis plus de cinq ans.
En 2022, la France comptait 182 000 PACS et 237 000 mariages. Ce qui souligne l’importance de cette proposition et pourrait inciter le gouvernement à revoir sa position.
La pension de réversion se voit donc attribuée sous réserve d’une durée minimale de mariage. En règle générale, il faut avoir été marié pendant au moins quatre ans pour y prétendre.
Toutefois, si le mariage a duré au moins deux ans avant le départ à la retraite du conjoint décédé. Ou bien, s’il a fait l’objet d’un contrat avant que celui-ci ne perçoive une pension d’invalidité, le droit à la réversion se voit ainsi maintenu.
Pension de réversion : cette règle change en 2025
En 2025, la France opère une refonte profonde de son système de pension de réversion. Exit l’attribution automatique d’une part de la pension aux ex-conjoints, uniquement basée sur la durée du mariage.
Désormais, des critères plus stricts et une approche individualisée redéfinissent l’accès à cette prestation. Avec une priorité accordée au conjoint survivant.
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L’accès à la pension de réversion se verra à présent soumis à des règles plus rigoureuses. En plus de la durée du mariage, la situation financière des ex-conjoints se verra examinée, avec un plafond de ressources à ne pas dépasser.
Autre critère clé, la présence d’enfants communs. Les parents ayant assumé l’éducation des enfants se verront favorisés dans l’attribution de la pension.
L’objectif est de mieux cibler les bénéficiaires en situation de vulnérabilité. Avec cette réforme, le conjoint encore marié au moment du décès devient le bénéficiaire principal de la pension de réversion, sans obligation de partage avec d’éventuels ex-conjoints.
Si cette mesure renforce la sécurité financière des couples unis, elle suscite des interrogations sur la prise en compte des contributions passées au sein des anciens mariages. Conscient des inquiétudes de ces changements, le gouvernement prévoit des dispositifs.
Des allocations temporaires se verront mises en place pour les ex-conjoints ne remplissant pas immédiatement les nouveaux critères. Et un suivi personnalisé aidera les bénéficiaires à s’adapter aux nouvelles règles.
Cette transformation du système de réversion divise l’opinion. Certains y voient une mise à jour nécessaire du modèle de protection sociale. Tandis que d’autres redoutent une précarisation accrue des ex-conjoints, notamment des femmes âgées.
Crédit photo © DivertissonsNous