Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Dans quelques mois seulement, les ponts de mai vont arriver. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que de nombreux Français profitent de cette période pour organiser des week-ends prolongés en famille. En revanche, il y a une chose que les parents n’ont pas le droit de faire.
L’arrivée des ponts de mai
Le 1ᵉʳ, le 8 et le 29 mai 2025 sont des dates qui incitent à prendre des journées de congé, notamment les vendredis 2, 9 et 30 mai. Si les adultes peuvent poser ces journées sans problème, la situation n’est pas la même pour les enfants qui sont à l’école.
Avec les ponts de mai, de nombreuses familles souhaitent prendre le large. Mais sachez que c’est une chose que l’Éducation nationale n’autorise pas. En effet, elle confirme que les élèves doivent effectivement être présents à l’école les 2 et 9 mai 2025, contrairement au 30 mai.
Si vous souhaitez partir en week-end prolongé avec vos enfants pendant ces ponts de mai, c’est une mauvaise idée. En effet, c’est une mauvaise idée. Sachez d’ailleurs qu’elle peut entraîner de lourdes conséquences juridiques pour les parents.
En France, l’obligation scolaire est régie par le Code de l’éducation. L’article L131-1 stipule que chaque enfant doit être instruit de manière obligatoire de 3 à 16 ans. Toute absence non justifiée de l’enfant est donc susceptible d’entraîner des sanctions.
Un Article du Code pénal très clair
Ce principe s’applique également aux absences pour raisons familiales ou de vacances non déclarées comme légitimes. L’article L131-8 précise que seules certaines raisons, comme une maladie ou un empêchement dû à une situation imprévisible, peuvent faire l’objet des motifs valables d’absence.
En revanche, une simple volonté de faire sécher les cours pour partir en vacances en famille ou pour les ponts de mai ne constitue absolument pas un motif légitime.
L’Article R624-7 du Code pénal a révélé : « Le fait, pour l’un ou l’autre parent d’un enfant soumis à l’obligation scolaire ou pour toute personne exerçant à son égard l’autorité parentale ou une autorité de fait de façon continue, après avertissement […] de ne pas imposer à l’enfant l’obligation d’assiduité scolaire sans faire connaître de motif légitime ou d’excuse valable ou en donnant des motifs d’absence inexacts est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4e classe ».
Les parents qui décident de faire manquer l’école à leurs enfants pour profiter de ces ponts de mai risquent de se retrouver en porte-à-faux avec la loi. La direction académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) peut envoyer un avertissement aux parents.
À voir Cette offre Revolut qui va récompenser les enfants et ados qui font ça
Une lourde amende
Les parents recevront alors les obligations légales. Mais l’amende qui peut suivre cette infraction est bien plus sévère. En effet, les parents risquent une amende administrative de 4ᵉ classe. Cette dernière peut alors aller jusqu’à 750 euros.
Cette sanction peut augmenter si les absences répétées de l’enfant ont des conséquences sur sa sécurité, son bien-être. Ou son éducation. Dans ces cas, l’amende peut atteindre 30 000 euros et les parents risquent jusqu’à deux ans de prison.
Une chose est sûre, l’Éducation nationale prend très au sérieux l’absentéisme scolaire. Et ce, particulièrement depuis 2015, avec une circulaire mise en place pour prévenir et sanctionner ce phénomène.
Les parents doivent donc bien réfléchir avant de tenter de passer un week-end prolongé avec leur famille pour les ponts de mai. Il existe un risque financier non négligeable. De plus, cela peut également compromettre l’éducation et l’avenir scolaire de l’enfant.