Chèque énergie : 2 mauvaises nouvelles pour tous les bénéficiaires

De mauvaises nouvelles se profilent en ce qui concerne les bénéficiaires du chèque énergie en 2025. Explications.

Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire

Le budget de 2025 avait pour objectif de rétablir l’automaticité du chèque énergie pour l’ensemble de ses bénéficiaires, y compris ceux qui le rejoignent cette année. Et ce, afin d’éviter un incident semblable à celui de campagne de distribution de l’année 2024. Toutefois, à la fin, certains futurs bénéficiaires devront se faire connaître pour pouvoir profiter de cette aide.

Chaque année, près de 6 millions de foyers profitent de cette aide pour le règlement de leurs factures d’énergie. Mais cette année, les bénéficiaires du chèque énergie devront attendre plus longtemps que prévu pour le recevoir. En temps normal, ils le reçoivent entre fin mars et fin avril. En cause ? L’adoption tardive de la loi de finances pour 2025.
A quel date l’État enverra-t-il le chèque énergie en 2025 ? Deux mauvaises nouvelles se profilent !

Lire aussi :
Chèque énergie : mauvaise nouvelle pour tous les Français sur le mode de versement
France Travail: ce numéro à connaitre absolument pour ne pas perdre ces allocations chômage

Le chèque énergie fait à nouveau couler de l’encre !

La campagne 2025 du chèque énergie suscite autant d’intérêt que l’année précédente. Et, le moins que l’on puisse dire, est qu’elle s’annonce tout aussi mouvementée.

Habituellement, cette aide, qui oscille entre 48 et 277 euros, a pour but d’aider les ménages les plus modestes à régler leurs factures de gaz et d’électricité. Elle arrivait automatiquement entre la fin mars et la fin avril à environ 6 millions de foyers. Cependant, cette année, le gouvernement a annoncé que les bénéficiaires devront attendre plusieurs mois supplémentaires pour recevoir leur chèque énergie.

En effet, il ne sera pas distribué avant le second semestre, soit en juillet, en raison de l’adoption tardive de la loi de finances pour 2025.

Un autre point préoccupant est que, d’après le Médiateur national de l’énergie, l’attribution du chèque énergie sera « semi-automatique » en 2025, comme l’a rapporté BFM RMC Conso.

À voir Chèque énergie: cette date limite pour utiliser son aide énergie

Pour mémoire, depuis son lancement en 2018 jusqu’au printemps 2023, le versement se faisait automatiquement. L’État identifiait les bénéficiaires grâce au paiement de la taxe d’habitation. Cependant, avec la suppression de cette taxe en 2023, il est devenu impossible d’identifier directement les nouveaux ayants droit au chèque énergie en 2024. Ainsi, près d’un million de foyers ont dû se manifester pour pouvoir bénéficier de l’aide à laquelle ils avaient droit.

Malheureusement, beaucoup n’ont pas pris cette initiative. Selon RMC, seulement 53. 000 chèques ont été attribués via le portail mis en place par le gouvernement sur chequeenergie.gouv.fr.

Pour éviter que cette situation ne se reproduise à l’avenir, le gouvernement a décidé de rétablir l’automatisme en modifiant cette année la méthode d’identification des bénéficiaires.

Une nouvelle approche pour repérer les ayants droit à l’aide

Auparavant, les données que l’administration fiscale fournissait permettaient d’identifier les bénéficiaires. En effet, la DGFIP s’appuyait sur le revenu fiscal de référence (RFR), qui devait être inférieur à 11. 000 euros, ainsi que sur la taxe d’habitation. Ce qui lui permettait d’analyser la composition des ménages.

Cette donnée fondamentale, le RFR, continuera d’entrer en ligne de compte. Toutefois, elle sera désormais couplée au Point De Livraison (PDL). Un numéro de 14 chiffres qui permet à Enedis d’identifier votre logement avec une grande précision. Selon Frédérique Feriaud, directrice générale au médiateur national de l’énergie, cette nouvelle méthode pourrait entraîner des « loupés ».

« Avec les croisements de fichiers, surtout entre deux administrations distinctes comme c’est la cas là, il peut y avoir des loupés. Il suffit qu’une adresse ne soit pas renseignée dans le fichier d’Enedis. De la même façon que dans celui de la DGFIP pour qu’il y ait un trou dans la raquette. Imaginons qu’un nom de rue prenne un accent dans l’un et pas dans l’autre », s’inquiète-t-elle, en effet.

Des erreurs encore possibles pour identifier les ayants droit au chèque énergie

Frédérique Feriaud rappelle aussi qu’un dispositif semblable existait pour le Tarif de Première Nécessité (TPN), qui était l’ancêtre du chèque énergie. Il permettait alors de bénéficier d’une réduction sur le coût de l’électricité. Ce dispositif repérait alors les foyers éligibles grâce à la mise en commun des fichiers d’adresses entre la CPAM et le fournisseur d’électricité du domicile.

« À l’époque plusieurs études avaient montré que ces croisements faisaient perdre des bénéficiaires », explique la directrice.

À voir Chèque énergie : tout ce que vous pouvez payer avec cette aide en 2025

C’est l’une des raisons pour lesquelles le chèque énergie a vu le jour en s’appuyant sur la taxe d’habitation. Cette dernière était, en effet, plus fiable puisque toutes les informations étaient en possession des services fiscaux.

Il est donc probable que ces croisements de données n’identifient pas certains ayants droit au chèque énergie. Ces derniers auront la possibilité de se faire connaître en remplissant leurs informations sur un portail en ligne. Ou encore en envoyant un courrier.

« Un simulateur d’éligibilité est disponible sur le site du chèque-énergie. Faites le test dès maintenant. Si vous êtes éligible et que pendant la campagne d’envoi vous ne le recevez pas, alors vous serez légitimes à le réclamer sur le portail qui sera mis en place », recommande d’ailleurs Frédérique Feriaud.

Encore une mauvaise nouvelle !

Un autre changement de taille concerne le montant de l’aide. Dans le budget de 2025, le gouvernement a décidé de diminuer le montant du chèque énergie. Sur les 900 millions d’euros que l’État avait initialement prévus, 180 millions seront retranchés. Ce qui représente une baisse de 20 %. Cette réduction aura des conséquences directes sur les sommes que l’État versera aux ménages éligibles.

Pour mieux comprendre l’impact de cette diminution, il est important de rappeler que l’an dernier, les aides variaient entre 48 et 277 euros en fonction de la composition et des revenus des ménages, avec une moyenne de 150 euros par foyer. Avec le nouveau budget, ces montants devraient donc baisser. Les bénéficiaires pourraient ainsi constater une diminution de leur aide allant de 10 à 55 euros.

Crédit photo © DivertissonsNous


Vous aimez cet article ? Partagez !