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En France, l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide financière qui assure un revenu minimum aux personnes en situation de handicap pour faire face aux dépenses de la vie courante. Cette aide (AAH) s’adresse aux adultes handicapés ayant une incapacité que reconnait la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) au sein des maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
Une jeune femme de 24 ans, amputée d’une jambe et souffrant de problèmes cardiaques, a perdu son AAH après une réévaluation de son taux d’invalidité en février 2025. Elle considère cette décision de la maison départementale des handicapés de l’Eure comme incompréhensible. La jeune femme a donc déposé un recours. Voici les détails.
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Dans l’Eure, cette jeune femme est dans l’incompréhension face à la perte de son AAH
Léa Ligny, 24 ans, amputée de la jambe droite au-dessus du genou et souffrant de problèmes cardiaques, a reçu un refus de la maison départementale des personnes handicapées de l’Eure concernant le versement de son AAH.
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En effet, dans un courrier en date du 25 février 2025, la MDPH lui indique alors : « la commission des droits et de l’autonomie et des personnes handicapées a reconnu que vous avez des difficultés entraînant une gêne notable dans votre vie sociale ». Mais que « votre situation de handicap n’interdit pas l’accès ou le maintien dans l’emploi pour une durée supérieure ou égale à un mi-temps ».
Sa demande d’AAH, que la jeune femme a soumise un an plus tôt, a fait l’objet d’un rejet. Pour Léa, c’est un choc : « Je n’ai plus d’AAH, je n’ai plus rien. On me l’a refusée parce que, pour eux, je peux travailler. »
En effet, cette aide, qui s’élevait à 1. 016,05 euros mensuels, représentait alors sa seule source de revenus.
Dans cette lettre, la MDPH de l’Eure explique que la commission des droits et de l’autonomie et des personnes handicapées reconnaît que la jeune femme a « des difficultés entraînant une gêne notable dans (sa) vie sociale ». Mais elle estime, en effet, que la situation de handicap de Léa Ligny « n’interdit pas l’accès ou le maintien dans l’emploi pour une durée supérieure ou égale à un mi-temps ».
Mais, « Quand on est amputé, on est amputé pour la vie », martèle alors la mère de Léa Ligny. « Elle est cardiaque de naissance, son cœur n’ira jamais bien. J’espère qu’eux vont lui trouver un travail. Nous, on n’en a pas trouvé parce qu’elle est trop fatiguée », ajoute-t-elle.
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Les dossiers MDPH, un vrai parcours du combattant.
Léa Ligny vit maintenant au Manoir-sur-Seine, dans l’Eure. Avant, elle était en Seine-Maritime. Lors de son déménagement, elle a dû transférer son dossier MDPH. Cela n’a pas été facile ! Le département de l’Eure n’avait pas tous les documents. En 2022, la Seine-Maritime a subi une cyberattaque.
Léa a dû consulter un nouveau médecin pour remplir un nouveau dossier. Tous les cinq ans, une nouvelle demande d’AAH est nécessaire. Cela agace aussi sa mère, Ingrid : « Sa jambe ne repoussera pas. Son cœur sera toujours malade. Mais il faut tout recommencer tous les cinq ans ! »
Son taux d’invalidité a baissé. Il est passé de 80 % ou plus à entre 50 % et 80 %. Pourtant, Léa dit : « Rien n’a changé. J’ai toujours le même handicap et les mêmes problèmes. Je ne suis pas assez handicapée pour eux. Apparemment, je suis normale. »
Léa Ligny a donc déposé un recours devant la CDPH de l’Eure.
Crédit photo © DivertissonsNous
