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En France, la carte grise, désormais appelée certificat d’immatriculation, est indispensable pour identifier un véhicule ainsi que son propriétaire. D’ailleurs, cette année, elle se dématérialise, pour le plus grand bonheur des conducteurs.
Carte grise : un document officiel à avoir quand vous conduisez
La carte grise fait office d’autorisation officielle pour circuler sur la voie publique. Ce document regroupe plusieurs informations clés : le numéro d’immatriculation, les caractéristiques techniques du véhicule, ainsi que l’identité et l’adresse du titulaire.
Depuis 2017, les démarches liées à la carte grise ne se font plus en préfecture. Tout se passe désormais sur le site de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) ou via des professionnels agréés (concessionnaires, garagistes, plateformes spécialisées).
Ainsi, cette dématérialisation vise à simplifier les démarches administratives et à réduire les délais de traitement. Mais alors, dans quels cas faut-il demander une carte grise ?
Il faut savoir que plusieurs situations obligent à faire une demande de certificat d’immatriculation. En cas d’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion, le nouveau propriétaire doit enregistrer le véhicule à son nom dans un délai d’un mois.
En cas de retard, une amende peut être appliquée. De même, toute modification de domicile ou d’adresse doit se voir signalée dans le même délai.
Une étiquette autocollante mentionnant la nouvelle adresse se voit alors envoyée pour être apposée sur la carte grise. De plus, le nouveau détenteur doit impérativement mettre à jour l’immatriculation à son nom.
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Un coût variable
D’ailleurs, le prix du certificat d’immatriculation dépend de plusieurs facteurs, dont la région de résidence. Chaque région fixe le tarif du cheval fiscal, unité servant à calculer le coût total.
La nature du véhicule entre aussi en ligne de compte : voiture, moto, utilitaire, véhicule propre (électrique ou hybride)… Par exemple, les véhicules de plus de 10 ans bénéficient d’une réduction de 50 % sur la taxe régionale.
À l’inverse, les véhicules jugés trop polluants peuvent ainsi se voir soumis à un malus écologique. Une fois la démarche effectuée, un certificat provisoire d’immatriculation (CPI) se voit ainsi délivré immédiatement.
Il permet ainsi de circuler, en attendant la réception du document officiel par voie postale. En cas de contrôle, rouler sans carte grise ou avec un certificat non à jour expose à une amende de 135 €, pouvant grimper à 750 € en cas de non-paiement.
Les forces de l’ordre peuvent également immobiliser le véhicule jusqu’à régularisation. D’ailleurs, avec l’essor du numérique et la transition écologique, la carte grise va encore évoluer.
Dans une interview accordée à Ouest-France, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé une nouvelle avancée dans la dématérialisation des documents officiels. La carte grise numérique.
Carte grise : un document 100 % en ligne
« L’idée, demain, c’est d’avoir un portefeuille numérique unifié via France Identité », a-t-il déclaré. Depuis le 18 mars 2025, les Français peuvent utiliser une e-carte Vitale via l’application France Identité.
Une évolution qui s’inscrit dans une stratégie plus large de numérisation des services publics. La dématérialisation de la carte grise, prévue pour 2026, sous réserve de résultats concluants est donc la prochaine étape.
« Si tout fonctionne », précise prudemment Bruno Retailleau. Comme la e-carte Vitale, cette version numérique de la carte grise se verra intégrée à France Identité, accessible à toutes les personnes disposant de la nouvelle carte d’identité au format carte bancaire.
Cela concerne donc environ 25 millions de citoyens selon le ministre. En cas de contrôle routier, il suffira d’ouvrir l’application pour présenter le certificat d’immatriculation.
« Nous franchissons une nouvelle étape dans la dématérialisation de l’identité. Cette simplification doit être accessible à tous, même à ceux éloignés du numérique », insiste le ministre.
Comme pour la e-carte Vitale, un dispositif d’expérimentation est prévu avant un éventuel déploiement national. Des tests débuteront en juin 2025, mais les départements concernés n’ont pas encore été dévoilés.
En fonction des résultats, une généralisation sur tout le territoire pourrait avoir lieu en 2026. Ce dernier tient toutefois à rassurer : « Ce n’est pas une obligation, mais une facilité. Une possibilité. »
Crédit photo © DivertissonsNous