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En 2025, le chômage repart à la hausse en France. Après une relative stabilité fin 2024 autour de 7,3 %, l’Insee prévoit une augmentation du taux de chômage à 7,6 % d’ici à la mi-année, mais les règles changent et il faut les respecter à la lettre.
Chômage : son taux repart à la hausse
Cette évolution du chômage s’explique par une conjoncture économique tendue. En effet, les créations d’emploi ralentissent tandis que la population active continue de croître, ce qui exerce une pression sur le marché du travail.
Dans ce contexte, de nouvelles règles d’assurance chômage sont entrées en vigueur le 1er avril 2025. Parmi les changements notables, le calcul du salaire journalier de référence (SJR) a été revu afin de mieux refléter les revenus réels des demandeurs d’emploi.
Le versement de l’allocation de retour à l’emploi (ARE) se voit donc désormais mensualisé. Elle se voit ainsi calculée sur une base de 30 jours, ce qui apporte une plus grande régularité aux indemnisations perçues.
Le gouvernement a également pris des mesures pour mieux adapter le système aux spécificités de certains profils. Notamment les travailleurs saisonniers.
Leurs conditions d’éligibilité à l’assurance chômage ont été assouplies. L’État reconnait les particularités de leurs parcours professionnels souvent discontinus.
Autre évolution prévue : à compter du 1er mai 2025, le taux de contribution des employeurs à l’assurance chômage sera légèrement réduit. Elle passe ainsi de 4,05 % à 4 %, dans le but de soutenir l’emploi et alléger les charges des entreprises.
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Des ajustements et des règles à respecter
Ces ajustements s’inscrivent dans une volonté de rendre le système plus équitable. Et plus efficace face aux mutations du monde du travail. L’État cherche ainsi à concilier protection des actifs et incitation à l’embauche.
Avec l’entrée en vigueur prochaine de la réforme France Travail, un virage décisif s’annonce pour les bénéficiaires du RSA et des allocations chômage. Dès juin 2025, le non-respect de certaines obligations entraînera la suspension.
Mais aussi la suppression de ces aides essentielles. Une évolution majeure du système social français qui impose à chaque allocataire de bien s’informer pour ne pas risquer de perdre un soutien vital.
L’objectif de cette réforme est clair. Favoriser une insertion professionnelle plus active et mieux accompagner celles et ceux qui souhaitent s’investir dans un projet concret d’emploi ou de formation.
Initialement prévue pour janvier 2025, la réforme a été reportée. En raison de divergences entre l’État et certains conseils départementaux sur les modalités des sanctions. Ce délai offre quelques mois supplémentaires pour s’adapter aux nouvelles règles.
Dès juin, tous les bénéficiaires devront signer un contrat d’engagement précisant leurs obligations ainsi que les dispositifs d’accompagnement proposés par France Travail. Sans cette démarche, plus de versement du RSA ou des allocations chômage.
Chômage : cette règle à respecter pour garder ses droits
Autre nouveauté, des activités hebdomadaires obligatoires devront se voir réalisées pour conserver ses droits. L’un des changements majeurs concerne les allocataires du RSA, qui devront consacrer au moins 15 heures par semaine à des actions d’insertion.
Cela peut passer par des formations, ateliers, stages, ou missions professionnelles. L’objectif est de maintenir un lien actif avec le monde du travail. Et maximiser les chances d’un retour durable à l’emploi.
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Les services de l’emploi verront également leur rôle renforcé. Tant pour accompagner que pour contrôler le respect des engagements et l’esprit de la réforme repose sur un principe simple.
Plus d’autonomie par la responsabilisation. Ce qui change concrètement pour les allocataires concerne l’inscription obligatoire auprès d’un organisme référencé par France Travail.
Cela conditionnera l’accès à l’accompagnement personnalisé. Il faudra initier cette démarche dès que l’on devient éligible, ou lors du renouvellement des droits.
Les ressources financières resteront un critère d’accès, mais une attention accrue se verra portée à la recherche active et justifiable d’emploi. Il ne suffira plus de déclarer ses efforts, des preuves concrètes devront se voir fournies pour éviter les sanctions.
En cas de manquement aux obligations fixées par le contrat d’engagement, des sanctions graduelles se verront appliquées. D’abord une suspension temporaire, puis une suppression définitive des aides si la situation ne se voit pas régularisée.
Toutefois, ces sanctions pourront se voir levées rapidement si la personne reprend le cadre prévu. En attendant la publication officielle du décret d’application, le régime actuel reste en place. Un temps en plus pour se familiariser avec les nouvelles exigences.
Crédit photo © DivertissonsNous