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Une vidéo d’un consommateur dans un supermarché que le JT de TF1 a relayée, a suscité un grand intérêt sur les réseaux sociaux. En se trouvant devant le rayon des chocolats, cet internaute a remarqué qu’un pack de trois tablettes de chocolat était en vente à un prix supérieur à celui de l’achat des mêmes tablettes à l’unité. Cette pratique, qui est assez courante, est-elle légale ?
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Cette pratique en supermarché est-elle légale ?
Dans un supermarché, un client a capturé une scène très révélatrice. En effet, une tablette de chocolat était affichée à 0,99 euro à l’unité, tandis qu’un lot de trois coutait 4,27 euros. Cela représente un coût supplémentaire de 1,30 euro pour le lot par rapport à l’achat individuel des trois tablettes, qui s’élève à 2,97 euros.
Cette incohérence n’est pas unique, car d’autres produits alimentaires et d’hygiène sont font également l’objet du même processus, comme l’a rapporté le JT de TF1 dans une enquête que la chaîne a diffusée le 4 avril dernier.
Toutefois, cette pratique en supermarché n’est pas illégale. La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) a rappelé à Libération que « Les prix sont libres et rien n’empêche un professionnel de vendre à un prix plus élevé les produits réunis dans un pack que lorsqu’ils sont vendus à l’unité ».
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Le site du ministère de l’Économie précise les obligations des distributeurs et des enseignes de grande distribution. Toutefois, rien, en effet, n’indique qu’un lot doive nécessairement être plus avantageux qu’un produit en vente à l’unité.
Un surcoût qui se présente comme une promotion ?
Le problème ne réside donc pas dans le prix lui-même, mais dans la manière dont le supermarché le présente. Selon la législation, une offre ne peut être une « promotion » que si elle offre un véritable avantage.
Des termes tels que « format familial » ou « maxi format » sont acceptables. Cependant, induire faussement une réduction est passible de sanctions. Une pratique commerciale trompeuse serait si l’emballage ou l’étiquetage laisse entendre qu’il y a une économie illusoire.
D’ailleurs, c’est exactement ce que dénonçait Foodwatch en 2023. En effet, l’association avait alors ciblé des stratégies marketing abusives visant les familles les plus fragiles.
En avril 2023, Foodwatch avait, en effet, lancé une campagne. C’était alors pour « pointer du doigt » ce qu’elle présentait comme des « abus des supermarchés. Des abus « Opérés surtout sur le dos des familles au pouvoir d’achat réduit, cibles de ces grands formats au parfum d’arnaques ». « La logique voudrait que ces produits en vente en gros soient moins cher au litre ou au kilo ».
Les distributeurs ont l’obligation d’afficher le prix d’un produit au kilo ou au litre. Ce qui facilite la comparaison des offres pour les consommateurs.
Cependant, aucune règle n’exige qu’un lot soit systématiquement plus avantageux qu’un achat à l’unité.
Le conseil reste donc d’actualité ! En effet, il est essentiel de toujours vérifier le prix unitaire ou au kilo d’un produit, même pour les formats dits « économiques ». Car, derrière ces emballages apparemment avantageux, les économies ne sont pas toujours au rendez-vous.
Tant que la limite de la publicité mensongère n’est pas franchie, les enseignes agissent dans la légalité.
Crédit photo © DivertissonsNous