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En France, les distributeurs de billets (DAB) font partie du paysage urbain depuis les années 1960, mais leur présence se réduit progressivement en France. Découvrez vite ce qui pourrait les remplacer.
Distributeurs de billets : une présence qui se fait rare
En France, environ 48 000 distributeurs de billets existaient en 2018 contre un peu plus de 46 000 fin 2023. Selon la Banque de France.
Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs. À commencer par la généralisation des paiements par carte, avec l’essor du sans contact et des paiements mobiles.
Mais aussi la volonté des banques de réduire leurs coûts en fermant certaines agences bancaires et DAB peu utilisés. Ce recul des distributeurs pose toutefois la question de l’accessibilité au cash, notamment dans les zones rurales ou les quartiers moins bien desservis.
Pour y répondre, les banques mutualisent parfois leurs réseaux, comme dans le cadre de la société commune Bancabail. Ils mettent en place des partenariats avec des enseignes de grande distribution.
D’autres solutions émergent également, comme les points de retrait chez les commerçants via le service CashBack. Ou bien encore l’installation de DAB indépendants, gérés par des opérateurs comme Néosurf ou Brinks.
En parallèle, le modèle des DAB évolue. En effet, certains deviennent multifonctions, permettant non seulement le retrait, mais aussi le dépôt d’espèces ou la consultation de comptes.
Des modes de consommation qui évoluent
Les distributeurs de billets les plus récents sont aussi mieux sécurisés et plus ergonomiques. Malgré tout, l’argent liquide reste encore très utilisé en France.
Surtout pour les petits montants ou par les populations les plus âgées. L’État surveille donc de près l’évolution du réseau de DAB pour garantir un accès équitable à l’argent liquide.
Depuis 2022, l’Observatoire de l’Accessibilité Bancaire (OAB) cartographie les zones où l’accès aux espèces devient critique. Il incite les banques à maintenir une couverture suffisante.
À l’heure du tout-numérique, les distributeurs de billets restent un service essentiel, à la croisée des enjeux économiques, sociaux, mais aussi territoriaux. Comme toutes les enseignes, les banques doivent suivre l’évolution des usages.
La transition vers le numérique est incontournable. Et elles ne font pas exception, au point d’imaginer un avenir sans distributeurs de billets.
Avec le paiement sans contact et les virements instantanés accessibles via nos applications, le besoin de retirer des espèces diminue. Aujourd’hui, presque tous les achats peuvent être réglés par carte ou smartphone.
Cela rend donc les distributeurs traditionnels de moins en moins utiles. Mais attention, cela ne signifie pas la fin du cash, car les banques misent sur une nouvelle génération d’automates, plus modernes et polyvalents.
Vers la fin des distributeurs de billets traditionnels
En effet, les paiements en espèces sont en déclin depuis plusieurs années. En 2024, seuls 43 % des paiements en point de vente étaient effectués en liquide, contre 68 % en 2017.
Grâce au sans contact, même les petits achats peuvent se faire sans sortir son portefeuille, et sans limites de montant lorsque vous utilisez votre smartphone. Face à cette évolution, les distributeurs classiques perdent en pertinence.
C’est pourquoi plusieurs grandes banques — BNP Paribas, Société Générale, Crédit Mutuel et CIC — ont décidé d’unir leurs forces pour créer une alternative : Cash Services. Lancé en 2023, ce dernier prend de l’ampleur depuis le début de l’année.
L’objectif se veut ainsi de remplacer progressivement les distributeurs classiques par des automates multifonctions. Fini les frais lors d’un retrait dans une autre banque, puisque ces automates se disent mutualisés.
Mais ce n’est pas tout : ils permettent aussi de déposer des espèces, des chèques, de consulter ses comptes ou encore de faire des virements instantanés. Ils offrent une expérience enrichie, une interface personnalisée selon votre banque dès l’insertion de la carte.
Ces automates seront implantés dans les agences partenaires, mais aussi dans des lieux de passage comme les centres commerciaux ou les gares. Le dispositif répond également à un enjeu de taille : le recul des services bancaires dans les zones rurales.
Grâce au programme Offre Collectivités Locales, prévu pour le deuxième trimestre 2025, les petites communes pourront cofinancer l’installation de ces automates. Et ainsi garantir un accès aux espèces à leurs habitants.
Crédit photo © DivertissonsNous