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Il y a une toute nouvelle couleur qui pourrait bientôt faire son apparition sur les feux piétons. Il s’agit du feu jaune. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’une habitude qui va totalement bouleverser les habitudes des piétons ou des cyclistes.
Un feu jaune expérimenté sur la route
Jusqu’à présent, traverser la rue se faisait en respectant deux signaux simples : le vert pour avancer, le rouge pour s’arrêter. Désormais, une troisième phase de feu jaune est à l’étude. Son usage pourrait d’ailleurs devenir la norme dans les années à venir.
Derrière ce changement se cache une volonté claire. Il s’agit d’améliorer la sécurité sur les passages piétons. L’idée peut surprendre de nombreuses personnes. En revanche, sachez qu’elle suit une logique comparable à celle des feux tricolores classiques pour les voitures.
Le jaune représente un signal d’alerte. Il a pour but de se demander s’il faut vraiment traverser ou s’il faut attendre. Cette phase intermédiaire vise à encadrer les comportements souvent hésitants ou à risque au moment de s’engager sur la chaussée.
C’est par exemple le cas quand le feu vert est sur le point de passer au rouge. Ce feu jaune, installé à titre expérimental depuis avril 2023 dans plusieurs grandes villes françaises, joue le rôle de temps de dégagement.
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Il signifie clairement que seuls les piétons déjà engagés sur la route peuvent continuer leur traversée. Les autres, encore sur le trottoir, doivent attendre le cycle suivant. Ce fonctionnement rappelle le feu orange pour les automobilistes, qui interdit tout nouveau franchissement avant le rouge.
Un objectif bien précis
La phase de test a vu le jour dans six agglomérations. C’est à le cas à Toulouse, Nice, Metz, Nancy, Strasbourg et Nantes. Chaque ville a mis en place deux configurations différentes du feu jaune, soit clignotant, soit fixe.
Et ce, afin de comparer les réactions des usagers. L’expérimentation initialement prévue pour deux ans a fait l’objet d’une prolongation jusqu’en 2027. C’est la preuve que les autorités souhaitent prendre le temps de mesurer les effets concrets de cette innovation.
Derrière cette signalisation nouvelle se cache aussi un objectif de fluidification du trafic, notamment aux heures de pointe. Et de réduction des comportements dangereux. Le passage trop tardif des piétons, parfois en courant ou en hésitant, reste un facteur de risque bien identifié.
L’introduction d’un feu jaune pourrait ainsi permettre à chacun de mieux anticiper les changements de feu et d’adapter son comportement sans précipitation. Il est à noter que cette initiative concerne également les cyclistes.
Un problème budgétaire
Il faut dire qu’ils sont de plus en plus nombreux à emprunter les voies partagées ou les pistes traversantes. Eux aussi devront intégrer ce feu jaune dans leur conduite, au même titre que les piétons. Ils devront s’arrêter s’ils ne sont pas encore engagés.
La collectivité de Versailles a toutefois décidé de ne pas poursuivre l’expérience. Et pour cause, comme le soulignent nos confrères de Capital, elle a pointé du doigt les coûts d’installation trop élevés.
L’apparition de ce feu jaune pourrait se heurter à des questions budgétaires et d’aménagement urbain. D’ici à 2027, un rapport complet sur les impacts de ces feux jaunes sera remis aux autorités de la sécurité routière.
En attendant, les villes pilotes espèrent que cette phase intermédiaire contribuera à une meilleure cohabitation entre tous les usagers de la voie publique. Affaire à suivre donc !
Crédit photo © DivertissonsNous