Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Le télétravail a réussi à s’imposer comme un nouveau mode d’organisation du travail dans de nombreuses entreprises françaises. Une à deux journées par semaine en distanciel sont devenues la norme dans de nombreux secteurs. Cela peut offrir des avantages sur les impôts.
Le télétravail peut vous permettre de réduire vos impôts
Le télétravail offre plus de flexibilité et de confort aux salariés. C’est un changement d’habitude qui ne se limite pas aux trajets en moins et à la possibilité de travailler depuis son salon. Il peut aussi se traduire par un avantage fiscal intéressant.
En revanche, de nombreuses personnes oublient les avantages auxquels elles peuvent prétendre. Avec l’ouverture de la campagne de revenus, il est utile de savoir que les jours de télétravail peuvent faire l’objet d’une déduction de vos revenus imposables.
Il faut tout de même opter pour le bon régime. L’administration fiscale permet en effet aux salariés en télétravail de déduire un forfait de 2,70 euros par jour travaillé à distance, dans la limite de 220 jours par an.
Cela représente un maximum de 626,40 euros sur l’année. Mais cette déduction ne s’applique que dans un cas bien précis. Il s’agit de celui de la déclaration aux frais réels. Par défaut, le fisc applique un abattement automatique de 10 % sur les revenus imposables.
À voir Votre taxe foncière va-t-elle vraiment augmenter à cause de votre terrasse ou balcon ?
Un dispositif à connaître
Ce dispositif vise à couvrir les dépenses professionnelles classiques comme les trajets, les repas ou encore le petit matériel. Il est simple et ne demande aucun justificatif. Cependant, dans certaines situations, notamment pour celles et ceux qui télétravaillent beaucoup ou engagent d’autres dépenses liées à leur emploi, il peut être plus avantageux de renoncer à cet abattement et de déclarer les frais réels.
Cela signifie que vous devez comptabiliser l’ensemble de vos frais professionnels. C’est le cas du nombre de jours de télétravail, des frais de déplacement domicile-travail si vous vous rendez partiellement au bureau.
Mais aussi des éventuels frais de repas, matériel informatique, mobiliers ou abonnements professionnels. Chaque dépense doit pouvoir faire l’objet d’une justification. Ce qui implique de conserver toutes les factures et autres documents de preuve.
Nos confrères de L’internaute ont révélé que, par exemple, un salarié perçoit un revenu net imposable de 22 680 euros. Avec un abattement de 10 %, 2 268 euros font l’objet d’une déduction automatique par le fisc.
Un exemple très parlant
Mais s’il a télétravaillé deux jours par semaine, soit environ 86 jours par an, il peut déjà déduire 232,20 euros. S’il utilise aussi sa voiture pour aller au bureau les autres jours, et parcourt par exemple 30 kilomètres aller-retour trois fois par semaine, les frais kilométriques peuvent représenter plus de 2 000 euros de déduction en plus.
Ainsi, au total, ses frais réels peuvent dépasser les 2 300 euros. Cela rend donc cette option plus avantageuse que l’abattement automatique en télétravail. C’est une stratégie qui ne peut pas s’appliquer à tout le monde.
Pour les personnes qui n’engagent pas de frais élevés ou qui télétravaillent de façon occasionnelle, le forfait de 10 % reste souvent plus simple et avantageux. Tout dépend donc du niveau réel des dépenses professionnelles engagées sur l’année.
Pour finir, sachez qu’il ne faut surtout pas se précipiter sans préparation. En effet, opter pour les frais réels nécessite un travail de calcul rigoureux. Il faut aussi une bonne organisation pour conserver les justificatifs en cas de contrôle.
Mais pour les salariés concernés, cela peut représenter plusieurs centaines d’euros d’économies sur leur avis d’imposition.
Crédit photo © DivertissonsNous