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Les arnaques bancaires font perdre des millions d’euros à beaucoup de Français, chaque année. Dans certains cas précis, la banque peut refuser le remboursement demandé par les victimes.
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L’affaire du » faux Brad Pitt » qui a fait perdre plus de 800 000 euros à une Française
Entre 2023 et 2024, une femme de nationalité française a fait les frais d’une terrible arnaque. Cette décoratrice d’intérieur de 53 ans pensait entretenir une relation avec le célèbre acteur Brad Pitt. En plus de devenir la cible des moqueries des internautes, Anne a aussi perdu énormément d’argent, soit un total de 830 000 euros débités de son compte en banque.
Divorcée, Anne a croisé le chemin du fameux Brad Pitt sur Internet. L’acteur aurait demandé de l’argent à la pauvre femme pour se soigner, car il se disait gravement malade. Peu vigilante et pensant agir pour le mieux, la décoratrice d’intérieur a alors fait exploser son compte en banque pour lui envoyer ce qu’il réclamait.
Son interlocuteur s’avérait pourtant être un brouteur qui avait juste pour objectif de vider le compte en banque de sa victime. Pour rendre son récit crédible, l’escroc avait mis en scène toute une histoire. Cela impliquait de faux médecins ou encore de faux agents du FBI. L’arnaqueur a même fait passer ses complices pour des membres de la famille de Brad Pitt.
Selon Anne, » c’était totalement cohérent « . Les messages qu’elle a reçue, incluant des photos montages de l’acteur à l’hôpital, ne laissaient planer aucun doute. Selon l’enquête menée, les brouteurs vivaient au Nigeria et seraient au nombre de 3.
Une fois l’affaire jugée d’arnaque, Anne espérait récupérer l’argent qu’elle avait perdu. Cependant, la banque a refusé de la rembourser. Selon l’établissement, il s’agit d’une » négligence grave « . En effet, compte tenu des demandes invraisemblables, la victime aurait dû, selon la banque, faire plus de vérifications avant de faire les virements.
La banque peut refuser d’indemniser les victimes dans certains cas
Anne n’a alors reçu aucun remboursement de la part de sa banque, car selon cette dernière, elle aurait pu faire plus attention. D’ailleurs, d’après une loi dans le Code monétaire et financier, le statut de victime, seul, ne permet pas d’exiger un remboursement.
Le cas de cette Française de 53 ans n’est pas isolé. En effet, la justice a pris des décisions similaires récemment. Bon nombre de victimes d’hameçonnage et d’arnaque de différents types n’ont pas obtenu gain de cause auprès de leur banque. Au cours de la vérification, les clients peuvent même se voir accusés de négligence.
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En cas de suspicion de négligence grave, la justice traite les dossiers au cas par cas. Si le client transmet ses informations bancaires à un tiers ou valide des opérations inhabituelles, la banque peut se retrouver hors de cause. Les victimes qui répondent à des messages suspect sans faire de vérifications peuvent aussi faire l’objet d’un refus de remboursement.
La décision de la justice dépend alors du comportement attendu du client. Lorsqu’il y a des signaux d’alerte bien visibles, la responsabilité de la victime peut se voir retenue, sans impliquer la banque.
Au cas où vous vous retrouvez dans cette situation, vous pouvez tout de même contester le refus de la banque. Pour cela, contactez le service de réclamation et saisissez le médiateur bancaire. Vous avez aussi la possibilité de porter l’affaire en justice.
Crédit photo © DivertissonsNous
