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Partir en vacances tout en étant au chômage, c’est possible. Mais pour cela, les chômeurs doivent respecter des conditions imposées par Pôle Emploi.
Le nombre de chômeurs en baisse
La courbe du chômage est en nette baisse. Selon la Dares, 6 134 100 personnes étaient inscrites à Pôle emploi au quatrième trimestre 2022, chiffre au plus bas depuis 2014.
« Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité baisse de 112 000 personnes au T4 2022. Le plein-emploi, c’est aussi le bon emploi. Nous poursuivons notre mobilisation », s’était ainsi réjoui le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sur les réseaux sociaux.
En revanche, si les données de la Dares montrent une baisse du nombre de chômeurs de la catégorie A (n’ayant pas du tout travaillé durant le mois), la catégorie B n’est pas concernée. En effet, on assiste à un pic de nouvelles personnes au chômage.
Le nombre de chômeurs en catégorie B, occupant des emplois très précaires, a explosé. Il a augmenté de 8,8 % en un an, et de plus de 30 % si l’on se concentre exclusivement sur les personnes ayant travaillé entre 1 et 20 heures dans le mois.
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La réforme de l’assurance-chômage est donc venue ternir la balance. Car si le gouvernement se targue de la baisse du taux de chômage, les personnes ayant quitté les statistiques pour reprise d’un emploi déclaré sont de moins en moins nombreuses.
Des réformes à profusion
Depuis le 1ᵉʳ août dernier, les premiers effets de la nouvelle réforme de l’assurance chômage se sont fait sentir. En effet, le 1ᵉʳ février dernier, la durée d’indemnisation chômage de l’ensemble des nouveaux inscrits à Pôle emploi a fait l’objet d’une réduction de 25 %.
Depuis, un demandeur d’emploi qui a cotisé à hauteur de 24 mois n’a plus droit qu’à 18 mois d’indemnisation chômage. Auparavant, il avait le droit à 24 mois avant la réforme du 1ᵉʳ février.
Ainsi, même réduite d’un quart, l’allocation ne peut pas être inférieure à six mois. Un demandeur d’emploi chômeur inscrit à Pôle emploi depuis le 1ᵉʳ février 2023 et ayant cotisé à hauteur de huit mois est donc arrivé en fin de droit ce mardi 1ᵉʳ août.
En 2024, les choses pourraient se corser. En effet, dans le cadre de la négociation d’une nouvelle convention d’assurance chômage pour 2024, les organisations de salariés ont réclamé plusieurs mesures.
Ces dernières visent à faciliter l’accès au chômage pour les salariés qui démissionnent. L’une des pistes avancées par les syndicats a donc fait l’objet d’une adoption.
Des vacances pour les chômeurs
Comme les salariés, les chômeurs ont droit à des vacances chaque année. En effet, tout comme les actifs, ces derniers disposent de cinq semaines entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 décembre de chaque année.
Cependant, ces derniers doivent signaler à Pôle Emploi quand ils souhaitent utiliser ces jours. Le règlement prévoit que les chômeurs soient disponibles immédiatement pour commencer un nouveau travail.
Ces derniers ne sont donc pas autorisés à s’éloigner trop longtemps de leur domicile sans prévenir leur conseiller. Les allocataires peuvent seulement partir pendant sept jours sans rien dire. Mais ils ont donc pour obligation d’informer Pôle Emploi si leur absence est plus longue.
Si votre conseiller ne sait pas que vous êtes en congés plus d’une semaine, il pourrait vous prévoir un rendez-vous. Or, si vous êtes loin de votre domicile et que vous ne pouvez pas vous y présenter, cela peut entraîner d’importantes sanctions telles que des pénalités administratives. Une baisse de son allocation-chômage et sa radiation.