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Le LEP a connu ses heures de gloire… En effet, le livret d’épargne populaire devait voir son taux de rémunération baisser dans les prochaines semaines.
Le LEP, un produit d’épargne réglementé
Depuis toujours, le LEP, alias Livret d’Épargne Populaire, se définit comme un produit d’épargne réglementée en France. Ce dernier se veut conçu pour favoriser l’épargne des personnes aux revenus modestes.
Il fait donc partie de la famille des livrets réglementés, aux côtés du Livret A, du Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS). Mais aussi d’autres produits similaires.
En effet, le LEP offre des avantages spécifiques aux épargnants éligibles, notamment des taux d’intérêt attractifs et une exonération fiscale sur les intérêts générés. En France, pour ouvrir un LEP, il est nécessaire de répondre à des critères de revenus fixés par la réglementation.
D’ailleurs, ces critères se veulent réévalués chaque année. En général, le LEP se veut destiné aux contribuables dont les revenus ne dépassent pas un certain plafond.
La personne qui épargne doit donc être résident fiscal en France. L’ouverture du LEP se dit limitée à un par personne, et chaque membre d’un même foyer fiscal ne peut détenir qu’un seul LEP.
En France, ce livret se veut donc soumis à des plafonds de dépôts fixés par la réglementation. Ces plafonds se veulent également révisés régulièrement.
Un taux d’intérêt avantageux
Les versements sur le LEP se veulent donc libres, mais le solde du livret ne doit pas dépasser le plafond autorisé. De plus, les intérêts générés se veulent calculés par quinzaine et capitalisés chaque année.
Le principal attrait du LEP réside ainsi dans son taux d’intérêt. En effet, contrairement aux autres placements, ce dernier se veut donc plus élevé que celui des livrets réglementés standard tels que le Livret A.
Ce taux se veut ainsi défini par les pouvoirs publics et peut se voir révisé périodiquement. Les intérêts produits par le LEP sont nets d’impôt sur le revenu, mais ils sont soumis aux prélèvements sociaux.
De plus, les intérêts générés par le LEP sont exonérés d’impôt sur le revenu. Cette exonération représente un avantage significatif pour les épargnants, en particulier ceux aux revenus modestes.
Cependant, les prélèvements sociaux demeurent applicables sur les intérêts. Le LEP offre donc une grande liquidité, permettant aux épargnants de retirer leurs fonds à tout moment sans pénalité.
Toutefois, le solde du livret doit rester inférieur au plafond autorisé. Les retraits peuvent se voir effectués directement auprès de la banque ou par d’autres moyens définis par l’établissement financier.
Pour calculer son plafond de revenus, sachez que ce dernier varie en fonction de la situation familiale de l’épargnant. Il prend en compte le revenu fiscal de référence, le nombre de parts du foyer fiscal, et d’autres éléments définis par la réglementation.
Une baisse du LEP en 2024
En France, le taux de rémunération du Livret d’épargne populaire dépend de l’inflation. Pour que le taux reste à 6 % en 2024, il fallait que les prix augmentent de 6 % entre juillet et décembre dernier.
Cependant, l’inflation a redistribué les cartes. Rien qu’au mois de novembre dernier, la hausse des prix est passée à 3.3 %, alors qu’elle était à 3.9 en octobre et à 4,8 % en septembre.
Ce recul net est principalement dû à la stabilisation des prix des aliments, de l’énergie et des produits manufacturés. Pour les plus de 10 millions de personnes qui ont un Livret d’épargne populaire, la baisse actuelle des prix signifie que le taux de gains sur ce livret va diminuer l’année prochaine.
Les experts avancent que la Banque de France pourrait recommander au gouvernement de réduire les intérêts du LEP. Et ce, à partir du 1ᵉʳ février. Moneyvox a ainsi mis en avant trois scénarios.
Le premier porte sur la baisse effective du taux du LEP. Le gouverneur de la Banque de France pourrait ainsi décider de faire correspondre le taux du LEP avec la baisse des prix, ce qui le ferait passer de 6 % à environ 4,10 ou 4 % dès le 1ᵉʳ février.
Maintenant que les prix se voient revus à la baisse, le taux de rémunération pourrait donc suivre. Si les prévisions de l’inflation pour l’année 2024 se confirment, le taux devrait chuter à 3,5 % au mois d’août 2024.