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La question de savoir si les personnes âgées en France devraient repasser leur permis de conduire est sujette à débat. Alors, le précieux sésame va-t-il disparaître pour les seniors ?
Le permis de conduire pour les seniors fait débat
Récemment, le gouvernement a pris position sur cette question. Certains se demandent si les seniors représentent un risque sur la route, et les opinions à ce sujet se disent variées.
Face à cette problématique, le député Bruno Millienne a proposé une loi. Elle concerne la capacité des conducteurs âgés de plus de 75 ans à conduire en toute sécurité.
Cette proposition prévoit une visite médicale obligatoire pour ces personnes afin de maintenir leur permis de conduire. Bien que certains voient cette mesure comme discriminatoire, argumentant qu’elle pourrait affecter de nombreux usagers.
Notamment dans les régions éloignées, d’autres estiment que c’est une nécessité pour assurer la sécurité routière. Cependant, le gouvernement a donc annoncé qu’il n’envisageait pas d’imposer une telle restriction. En raison de la nécessité pour de nombreuses personnes âgées.
Mais aussi, dans les zones rurales, de dépendre de leur voiture. Cette décision a fait l’objet d’un salut par certains groupes. Mais critiquée par d’autres, surtout les associations de victimes d’accidents de la route.
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Ces derniers estiment que cela témoigne d’une inaction gouvernementale. Dans la recherche de solutions de transport alternatives. Pour les personnes inaptes à conduire.
Une question qui amène au débat
Le Parlement européen examine actuellement la question de la visite médicale obligatoire tous les 15 ans pour tous les conducteurs. Et aussi pour tous les permis de conduire. Les eurodéputés doivent décider si un test d’aptitude, incluant des évaluations de la vue, de l’ouïe et des réflexes, devrait être exigé.
D’ailleurs, plusieurs pays européens ont déjà adopté ce type d’examen dans le but de réduire le nombre de décès sur les routes. L’idée de ce test suscite des inquiétudes parmi les seniors. Ceux qui se sentent particulièrement visés.
Cependant, il est important de comprendre leur comportement réel au volant. Les chiffres de l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) suggèrent que les conducteurs âgés de 75 ans et plus se voient impliqués dans 80 % des accidents mortels de la route dans cette tranche d’âge.
Un taux similaire à celui des conducteurs âgés de 18 à 24 ans. Toutefois, cette statistique nécessite une analyse nuancée, car bien que les seniors se voient impliqués dans un pourcentage élevé d’accidents mortels, leur risque d’accident est en réalité deux fois moins élevé que celui des conducteurs les plus jeunes.
La fin du permis de conduire à vie pour les seniors
Cependant, lorsqu’ils se veulent impliqués dans un accident, les seniors sont plus susceptibles de subir des blessures graves en raison de leur fragilité accrue. Malgré représentant 21 % de la population, ils représentent 27 % des décès sur les routes.
Cela a créé donc une sur-représentation de la mortalité chez les seniors par rapport à leur proportion dans la population générale. En comparaison, les jeunes conducteurs de 18 à 24 ans représentent 17 % des décès sur les routes lorsqu’ils sont responsables d’un accident.
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Les causes des accidents diffèrent donc aussi entre les seniors et les jeunes conducteurs. Les accidents impliquant des seniors se veulent souvent dus à un manque d’attention ou à des malaises, tandis que chez les jeunes, l’alcool. Et cela encourage à changer les règles du permis de conduire.
Mais aussi les stupéfiants et les excès de vitesse sont des facteurs plus courants. Plutôt que de stigmatiser les seniors, il se veut donc crucial de se concentrer sur l’amélioration de leur mobilité pour mieux répondre à leurs besoins liés au vieillissement.
Des ajustements tels que l’aménagement des infrastructures urbaines. Et le renforcement des transports en commun peuvent contribuer à rendre la mobilité des seniors plus sûre. Mais aussi beaucoup plus pratique.
Quant à la question de la visite médicale obligatoire tous les 15 ans, certaines voix, comme celle de Anne Lavaud de l’association Prévention Routière, remettent en question son efficacité. Pour elle, il y a un risque que les personnes évitent les consultations médicales. Par peur de perdre leur permis de conduire.
Cela pourrait donc entraîner un sous-diagnostic d’autres problèmes de santé. Si une telle loi se voit adoptée, il se verrait essentiel de garantir que les examens se veuillent effectués par des professionnels de la sécurité routière, plutôt que par des médecins traitants.