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C’est un fléau que la Caf tente d’éradiquer… Comme le rapporte le média Actu.fr, une allocataire a réussi à dérober plus de 32 000 euros d’aides sociales à l’organisme, mais la supercherie a pris fin.
Des fraudes à la Caf avérées
Même si le gouvernement fait confiance aux allocataires, des personnes malintentionnées réussissent à monter des arnaques aux prestations sociales de la Caf. Et ces dernières sont de plus en plus nombreuses.
En 2022, la Caisse d’Allocation Familiale a enregistré pas moins de 48 692 fraudes. Un bilan décourageant, mis en lumière par Le Journal du Dimanche, le 4 juin dernier.
Au total, ce préjudice dépasse les 351 millions d’euros, contre 309 millions en 2021. Une hausse de 11,6 % des fraudes a fait l’objet d’un constat l’année dernière.
Depuis 2014, ce constat est en nette augmentation. Cela a donc forcé le gouvernement à employer les gros moyens pour tenter d’éradiquer ce phénomène.
En moyenne, le préjudice atteint 7 217 euros par arnaque des aides et des allocations. Selon la Caf, il s’agit, pour les personnes incriminées, de tentatives volontaires de frauder.
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Les allocataires parviennent à profiter « de failles dans le système pour clairement arnaquer les comptes sociaux », précise le JDD. Mais alors, comment faire pour lutter contre les fraudeurs ?
Gabriel Attal emploie les grands moyens
Face à ce phénomène problématique qui gangrène, la Caf a donc décidé de multiplier ses contrôles. D’après Gabriel Attal, le gouvernement a réalisé plus de 32,4 millions de vérifications sur l’année 2023.
Le 29 mai, le ministre des Comptes publics a annoncé dans Le Parisien un plan visant à lutter contre la fraude sociale. Avec la mise en place de vraies mesures.
Ce dernier veut ainsi renforcer les conditions de résidence en France pour bénéficier d’allocations sociales. Il a annoncé que la Caf aura accès des informations confidentielles sur les allocataires, jusqu’alors confidentielles.
« Aujourd’hui, les Caisses de Sécurité sociale peuvent déjà vérifier un certain nombre de choses : des factures d’électricité, des opérations bancaires. Je souhaiterais qu’on élargisse », a expliqué Gabriel Attal sur RMC. Ce dernier va s’appuyer sur les données des compagnies aériennes.
« Les Caisses de Sécurité sociale qui ont un doute sur le fait qu’une personne a bien résidé sur le sol français peuvent accéder aux fichiers des passagers des compagnies aériennes, le fichier PNR (Passenger Name Record, NDLR), pour regarder quand une personne a pris l’avion en direction de la France », a-t-il fait appris.
Cela devrait permettre de détecter ceux qui perçoivent des aides hors du territoire et sanctionner les mauvais allocataires. En France, le phénomène de fraude continue de faire les choux gras de la presse.
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Une Lensoise fraude 32 000 euros de prestations de la Caf
Le gouvernement a recruté des milliers d’agents pour traquer les fraudeurs. Et récemment, la Caisse d’Allocations familiales a révélé une fraude sociale significative dans le Pas-de-Calais.
En effet, une résidente d’Oignies, près de Lens, a été identifiée comme ayant fraudé la Caf pendant une période de trois ans. Elle aurait détourné plus de 32 000 euros.
Cette personne a bien évidemment été appréhendée. D’après des sources policières, la Caf a mené une enquête sur l’une de ses bénéficiaires, soupçonnée d’avoir indûment perçu plus de 32 000 euros d’aides sociales entre octobre 2018 et octobre 2021.
La Caf a finalement découvert une fraude substantielle sur cette période et a procédé à un contrôle. La résidente d’Oignies a falsifié sa situation de parent isolé et a touché frauduleusement diverses prestations sociales.
Notamment des allocations d’aide au logement, le RSA, des allocations de soutien familial, des primes d’activité et des primes de Noël. La jeune femme a été arrêtée et placée en garde à vue et sera prochainement convoquée devant le tribunal judiciaire de Béthune.