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En 2024, les aides de la Caf vont progresser. Cependant, avec les nombreuses tentatives de fraudes, l’organisme se plie en quatre pour veiller à ce que les allocataires effectuent les changements qui leur sont imposés.
La Caf se mobilise pour lutter contre les fraudeurs
En 2024, Gabriel Attal a décidé de traquer les fraudeurs des aides sociales à la Caf. Malheureusement, plusieurs organisations, telles que ATD Quart Monde, la Fondation Abbé-Pierre ou la Ligue des droits de l’homme, s’offusquent.
Ces derniers demandent au chef du gouvernement de renoncer à l’utilisation de l’algorithme utilisé par les caisses d’allocations familiales. Ce dernier permet de cibler leurs contrôles, affirmant qu’il discrimine les plus fragiles, présumés fraudeurs.
Cet algorithme, un outil informatique d’analyse de données massives, vise particulièrement les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Ou encore du revenu de solidarité active (RSA) de la CAF, ainsi que « les femmes seules avec enfants […] ».
Mais aussi « les personnes disposant de revenus irréguliers, etc., c’est-à-dire les allocataires les plus vulnérables et les plus en difficulté ». Par conséquent, de nombreuses personnes faisant l’objet de demandes de remboursement se retrouvent dans des situations compliquées.
Les organisations veulent donc que Gabriel Attal fasse machine arrière. Elles appellent à une réorientation des contrôles vers le conseil pour l’accès aux droits, plutôt que vers la récupération maximale de remboursements injustifiés.
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Elles demandent ainsi l’interdiction des suspensions automatiques de droits CAF. Ainsi qu’une généralisation des justifications des calculs effectués.
Les contrôles se renforcent en 2024
En avril dernier, Gabriel Attal avait promis de lutter contre les abus des aides sociales CAF. Il avait ainsi annoncé une série de mesures pour 2024.
Un récent rapport publié dans Le Journal du Dimanche a révélé une augmentation préoccupante des fraudes aux prestations sociales. Avec une hausse de plus de 11,6 points en 2023 par rapport à l’année précédente.
Ainsi, sur 32 millions de vérifications effectuées l’an dernier, près de 49 000 dossiers ont été identifiés comme frauduleux. Ce qui représente un coût de 351 millions d’euros pour l’État.
En moyenne, les montants détournés s’élèvent à 7 217 euros par foyer fraudeur. Pour lutter contre ces pratiques, la Caf et Pôle emploi vont renforcer leurs méthodes de vérification.
En totalité, l’organisme privé mobilise 700 agents autorisés à réaliser des visites domiciliaires. Cependant, ces fonctionnaires ne sont pas libres de contrôler qui ils veulent.
Depuis 2010, la Caf utilise un algorithme pour repérer les allocataires à risque de fraude ou d’erreur. Certains estiment injuste que son utilisation entraîne des contrôles plus fréquents, notamment les étudiants en alternance, les personnes handicapées et les familles monoparentales.
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La Caf lutte contre les tentatives d’hameçonnage
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs circulent concernant des primes exceptionnelles supposées de la Caf. Elles suscitent de l’espoir chez certains bénéficiaires.
Cependant, la Caf a récemment démenti ces allégations, mettant en garde contre ces fausses informations. L’organisme a affirmé sur son site qu’aucune prime inédite ou nouvelle aide n’a été annoncée récemment, contrairement à ce que certains avancent.
En plus de ces fausses informations, la Caf a aussi mis en garde contre les tentatives de phishing visant ses bénéficiaires. Des individus malveillants tentent d’usurper l’identité de l’organisme en envoyant des courriels ou des SMS pour voler des données personnelles.
Étant donné que les allocataires de la Caf représentent une grande partie de la population française, les fraudeurs utilisent divers moyens. Notamment Internet et les réseaux sociaux, pour mener leurs attaques.
La Caf encourage ainsi ses allocataires à rester vigilants face à ces tentatives d’escroquerie. Elle rappelle que cette mise en garde ne se veut pas nouvelle et qu’elle a déjà fait l’objet d’une émission par le passé, surtout en 2013.
Pour vérifier l’authenticité des informations provenant de la Caf, il se veut conseillé de se rendre sur son site officiel. Ou d’utiliser son application, où toutes les démarches peuvent être effectuées de manière sécurisée.
Les bénéficiaires peuvent également contacter leur caisse d’allocations ou appeler le numéro non surtaxé 3220 pour toute question ou doute. Restez vigilants face aux fraudeurs et aux tentatives de phishing.