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Au regard de l’importante hausse des prix de l’énergie, l’appel de Jean-Yves Mano pour augmenter de 100 euros le chèque énergie prend de plus en plus son sens.
Alors que les impayés se multiplient, le bouclier tarifaire semble se fragiliser, mettant alors en lumière la précarité énergétique qui s’attaque à de plus en plus de ménages français.
Un million d’interventions pour impayés de factures d’énergie
Ce vendredi 26 avril, le médiateur national de l’énergie a indiqué, que plus d’un million d’interventions pour impayés de factures d’énergie ont été recensées en France en 2023. Ce chiffre est donc en hausse de 3 % par rapport à 2022… Pour les aider, il existe le chèque énergie.
Pire encore ! Il est surtout en hausse de 49 % depuis 2019. Donc, un taux record depuis 2015, année du premier relevé de ces statistiques.
Ces interventions ont abouti à quelque 178. 000 coupures d’électricité et 87. 300 coupures de gaz. À noter toutefois que les lois relatives à ces coupures est plus protectrice pour les ménages aux revenus modestes.
En effet, depuis le 1ᵉʳ avril 2023, les fournisseurs d’énergie ne peuvent procéder à des coupures d’électricité pour impayés qu’après une période de réduction de puissance d’au minimum 60 jours pour certains ménages.
Il s’agit, par exemple, de ménages bénéficiaires du chèque énergie ou d’une aide du fonds de solidarité pour le logement (FSL) dont les factures seraient impayées.
Les coupures sont aujourd’hui uniquement interdites durant la trêve hivernale, entre le 1ᵉʳ novembre et le 31 mars
La trêve hivernale des coupures d’énergie a vu le jour en 2013. Elle s’étend alors du 1ᵉʳ novembre au 31 mars de de l’année suivante.
Pendant cette période, les fournisseurs d’énergie ne peuvent pas faire procéder à l’interruption de la fourniture d’électricité et de gaz naturel de leurs clients particuliers.
Surtout pour leur résidence principale, au motif d’un impayé par les gestionnaires de réseaux. Mais vous pouvez toujours profiter du chèque énergie.
Lors de la trêve hivernale toute coupure de courant est donc interdite.
Mais la forte inflation de l’énergie de ces deux dernières années avec le début du conflit en Europe de l’est a fortement impacté le budget des Français… En plus d’une hausse générale des prix qui a retenti sévèrement sur les ménages aux faibles revenus.
Le médiateur national de l’énergie a d’ailleurs plaidé, dans un communiqué, pour des règles qui protègeraient davantage ces derniers…
Selon lui, ces règles devraient “les coupures d’électricité pour impayés, pour tous, toute l’année. Et à les remplacer par une limitation de la puissance du compteur d’électricité”.
Au moins 100 euros de plus pour le chèque énergie
L’association de consommateurs C. L. C. V, par la voix de son président, Jean-Yves Mano, a aussi défendu bec et ongles cette requête du médiateur. En effet, la C. L. C. V a réagi à ces chiffres en demandant par ailleurs « au moins 100 euros de plus pour le chèque énergie« .
Par ailleurs, ce vendredi 26 avril, sur Franceinfo, Jean-Yves Mano a défendu aussi… « Une refonte globale dans le forfait charges des APL qui n’a pas bougé depuis 18 ans ».
« Les aides ponctuelles ciblées sur l’énergie ne sont pas à la hauteur du prix de l’énergie, alors que l’électricité a augmenté de 41 % en deux ans. Malgré les efforts financiers des consommateurs et des familles qui se restreignent sur la dépense quotidienne, y compris pour remplir le frigo, on n’arrive plus à payer « , a alors ajouté Jean-Yves Mano.