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La réforme de l’assurance-chômage devrait entrer en vigueur dès le 1ᵉʳ juillet 2024. Selon un rapport de l’Unedic, elle pourrait pénaliser nombre de chômeurs. En effet, près d’un tiers des allocataires pourraient être pénalisés en fonction du scénario que le gouvernement retiendra. Quelles seraient alors les répercussions sur les allocations chômage ?
Les nouvelles règles des allocations chômage bientôt en vigueur !
L’exécutif doit présenter sous peu les nouvelles règles des allocations chômage. Et elles devraient entrer en vigueur au 1ᵉʳ juillet prochain.
Alors que les partenaires sociaux n’ont pas réussi à s’entendre, l’exécutif a, en effet, décidé de reprendre les rennes.
Plusieurs hypothèses sont déjà sur la table du gouvernement. Baisse de la durée de l’indemnisation ou allongement du temps durant lequel il faut avoir travaillé pour percevoir une allocation chômage.
La réforme de l’assurance-chômage, que le gouvernement de Gabriel Attal doit donc annoncer très prochainement, risque d’éliminer de nombreuses personnes de l’accès aux allocations chômage.
C’est ce que révèle alors l’Unédic dans une étude d’impact qu’elle a présentée ce vendredi 17 mai à ses administrateurs, et que Le Monde a relayée.
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Pour mémoire, l’Unédic, l’union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce, est une association en charge de la gestion de l’assurance chômage, en coopération avec France Travail (ex-Pôle emploi).
Les syndicats, qui se battent becs et ongles contre ces changements, ont alors demandé à l’Unédic de déterminer les profils que cette réforme pénaliserait le plus.
L’Unedic a donc dévoilé les chiffres de son étude. En effet, l’impact de la réforme de l’assurance-chômage, en fonction des différents scénarios pourrait alors affecter un tiers de perdants.
L’impact sur les jeunes
Le 18 avril 2024, sur BFMTV, le Premier ministre a évoqué, trois leviers de réforme. Ces leviers portent alors sur le plafonnement de la durée d’indemnisation, le durcissement des conditions d’affiliation nécessaires pour recevoir une allocation chômage ou les règles de calcul de cette prestation.
Gabriel Attal a alors expliqué « plutôt » vouloir « travailler » sur « les conditions d’affiliation ». Mais il a tout de même souligné que « les trois possibilités sont ouvertes ».
Dans le cas de l’allongement de la durée de travail pour percevoir une indemnisation. Aujourd’hui, pour percevoir une allocation chômage, il faut avoir travaillé au moins 6 mois, sur une période de 24 mois. Le gouvernement pourrait alors allonger cette durée pour la faire grimper à 7, 8, voire 12 mois.
Par conséquent, si le délai grimpe de 6 à 7 mois, l’Unédic estime alors que 11 % des allocataires seront pénalisés. Pire encore … Ce chiffre d’allocataires lésés pourrait grimper jusqu’à 31 % si la durée de référence grimpait à 12 mois.
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Les principaux perdants de cet allongement de la durée de travail seraient alors les allocataires de moins de 25 ans. Ceux surtout ont fait leur entrée sur le marché du travail depuis peu et qui ne cumuleront donc pas assez de mois pour percevoir une allocation chômage.
Selon l’Unédic les actifs qui gagnent moins de 1. 400 euros bruts par mois et ceux qui sont en fin de CDD ou de mission d’intérim seront aussi lésés. Ces derniers devront aussi travailler plus longtemps pour pouvoir toucher l’assurance-chômage.
En fonction des décisions du gouvernement, les économies de l’État pourraient osciller entre 0,4 et 2,3 milliards d’euros par an.
Assurance chômage : Les conclusions de l’Unedic en résumé
Vous l’aurez compris, selon l’Unédic, les allocataires potentiellement pénalisés seront alors :
– Les personnes de moins de 25 ans
– Celles dont le salaire journalier de référence (SJR), utilisé pour le calcul de l’indemnisation, était inférieur à 1. 400 € brut par mois
– Et celles ouvrant un droit à la suite d’une fin de contrat à durée déterminée (CDD) ou d’une mission d’intérim.