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Cela fait plusieurs années déjà que le compteur Linky a vu le jour au sein de nombreux logements. S’il ne fait pas l’unanimité auprès de tous les consommateurs, il a récemment montré son efficacité lors d’une expérimentation.
Une expérimentation via le compteur Linky
Enedis a mené une analyse sur la diminution de la puissance électrique du compteur Linky durant deux heures. Le 15 février dernier, 115 000 foyers du Puy-de-Dôme ont fait face à un gros changement au niveau de l’électricité.
Elle a été limitée à 3000W durant deux heures. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce résultat a mis en avant un très beau résultat. Comme le rapportent nos confrères de TF1, la consommation a baissé de 20 %.
Enedis a décidé de mettre en place cette expérimentation après les conditions très compliquées rencontrées à l’hiver 2022-2023. Pour rappel, la France a fait face à des tensions sur le plan de l’énergie.
À cause des tensions liées entre certains pays, les opérations de maintenance sur le parc nucléaire et l’hiver particulièrement froid, la France a manqué d’électricité. Plusieurs foyers craignaient d’ailleurs d’être privés d’énergie.
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Afin d’avoir une solution en cas de nouvelles tensions, le gouvernement a donc réalisé cette expérience. Enedis a alors contacté 125 000 foyers par courrier pour leur proposer de participer à cette expérimentation.
« Nous avions exclu tous les patients à haut risque vital »
Nos confrères de TF1 ont d’ailleurs rapporté que tous les foyers contactés avaient un compteur Linky au sein de leur logement. Le responsable d’Enedis, Cyrille Moreau, a fait plusieurs révélations à ce sujet auprès du média.
Il a indiqué : « Un premier courrier précisait qu’il était possible de refuser et nous avions exclu d’office tous les patients à haut risque vital ». Cette expérimentation a d’ailleurs fait l’unanimité.
Seulement 10 000 personnes ont refusé d’y participer. Les autres ont d’ailleurs bénéficié de 10 euros après avoir accepté de participer à cet essai. Le responsable d’Enedis a alors dévoilé le procédé.
Il a souligné : « Celles-ci ont reçu un deuxième courrier quelques jours avant le test pour leur préciser la tranche horaire à laquelle leur puissance allait être réduite ». Mais ce n’est pas tout.
TF1 a précisé : « Les 115 000 volontaires ont ensuite été répartis sur trois tranches de deux heures chacune. De 7h à 9h, de 9h à 11h puis de 18h à 20h. Soit les heures habituelles de pic électrique ».
Des résultats satisfaisants
Durant ces deux heures de baisse de la puissance via le compteur Linky, les usagers n’ont pas pu faire fonctionner les lave-linge, lave-vaisselle. Et les gros chauffages électriques. En revanche, cela n’a pas eu d’incidence sur le réfrigérateur. Ou encore le congélateur.
Les usagers ont également pu se servir de la box Internet, de leur ordinateur, de la lumière, mais aussi de la télévision. Le directeur régional Enedis a indiqué : « L’objectif de ce test était de mesurer la faisabilité technique du dispositif »
Mais aussi « son impact sur la consommation électrique. Et son appropriation par les clients ». L’expérimentation a d’ailleurs mis en avant une baisse de 20 % de la consommation via le compteur Linky.
TF1 rapporte d’ailleurs : « Le même dispositif permettrait d’économiser une consommation équivalente à la production de deux réacteurs nucléaires. Soit l’alimentation en électricité des villes de Marseille, Lyon et Toulouse ».
Enedis a aussi révélé : « Pour rappel, un tel mécanisme ne pourra s’activer que si tous ces leviers étaient insuffisants pour faire baisser le risque des délestages (coupures temporaires) ».
« C’est-à-dire une fois toutes les capacités de production nationale mobilisées, la capacité d’importation saturée, tous les moyens d’effacement mobilisés, l’Interruptibilité des industriels mise en œuvre ». Affaire à suivre donc.