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Depuis plusieurs années, le Livret A se définit comme un produit d’épargne phare en France. Bien qu’il offre de nombreux avantages non négligeables, cette mauvaise nouvelle va contrarier les Français.
Les nombreuses qualités du Livret A
Accessible à tous, le Livret A permet de déposer des fonds disponibles à tout moment sans frais ni pénalités. Les intérêts générés sont exonérés d’impôts, rendant ce placement attractif pour les épargnants réguliers.
Cependant, une fois le plafond de dépôt de 22 950 € atteint, aucun dépôt supplémentaire n’est autorisé. Mais sachez que les intérêts continuent de s’accumuler même au-delà de ce plafond.
En mars 2024, les Livrets A et les Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) ont vu leurs encours augmenter. Les dépôts sur les Livrets A ont surpassé les retraits de 1,53 milliard d’euros.
Tandis que ceux sur les LDDS ont atteint 910 millions d’euros. Cette progression, bien qu’inférieure aux performances de janvier et février, marque un retour aux niveaux observés avant la pandémie.
De plus, le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux personnes sous conditions de revenus, a enregistré une hausse de 950 millions d’euros. Il s’agit de sa deuxième meilleure performance pour un mois de mars depuis 15 ans.
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Quand le taux d’intérêt et l’inflation s’en mêlent
Le taux du Livret A a été maintenu à 3 % jusqu’en 2025. Ce taux suscite ainsi des interrogations dans le contexte économique actuel très tendu.
Bien que cette décision vise à préserver l’activité économique, elle place les épargnants dans une position délicate face à l’inflation. En effet, selon la formule de calcul habituelle, le taux aurait dû être réévalué à 4,10 % en 2024.
Cette situation maintient la rémunération de l’épargne réglementée en dessous de l’inflation. Cela réduirait ainsi le pouvoir d’achat des épargnants.
Si votre Livret A atteint le plafond de dépôt, les intérêts continuent de s’accumuler. Vous avez alors plusieurs options : laisser les intérêts s’accumuler ou réinvestir ces fonds dans d’autres formes de placements comme des actions.
Ou encore des obligations ou des fonds communs de placement. Vous l’aurez donc deviné, le Livret A reste un choix populaire pour les épargnants français. Et ce, malgré les défis posés par l’inflation et le gel du taux d’intérêt.
Cependant, sachez que les épargnants devront bientôt s’attendre à des modifications des taux d’intérêt de leurs principaux placements d’épargne sécurisée dès cet été. À partir du 6 juin 2024, une décision de la Banque centrale européenne (BCE) va tout faire basculer.
En effet, cela concerne donc le Livret A, le Livret d’épargne populaire (LEP), les comptes à terme. Mais aussi les livrets bancaires et les fonds euros des contrats d’assurance-vie.
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Quel avenir pour le Livret A ?
La décision de la BCE ne modifiera pas le taux d’intérêt du Livret A, qui restera à 3 % jusqu’au 31 janvier 2025. Et ce, grâce à une décision du gouvernement.
Normalement, les taux d’intérêt du Livret A se verront ajustés en fonction de l’inflation et du taux interbancaire de référence de la BCE (€str). Mais, cette décision gouvernementale protège le Livret A contre une baisse de taux.
De même, les fonds euros des contrats d’assurance-vie ne se verront donc pas affectés par la décision de la BCE. Ces placements, basés sur des obligations à long terme, ne verront pas leur rémunération changer.
Les intérêts de ces fonds ont connu une hausse notable de +1,9 % en 2022 et +2,6 % en 2023. En revanche, le taux du LEP, lié à l’évolution des prix, devrait baisser pour passer à 2,5 % à partir du 1ᵉʳ août 2024, après avoir été entre 6 % et 5 % ces dernières années.
Cette réduction affectera les 19 millions de titulaires de LEP. Les livrets bancaires, bien que peu prisés, se verront également touchés, sauf pour les super livrets comme ceux de Fortuneo, Monabanq, Distingo Bank et Renault Bank qui offrent des taux promotionnels.
