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Le permis de conduire, tel que nous le connaissons, subit de nombreuses réformes cette année. D’ailleurs, les seniors pourraient être impactés à l’avenir…
Les auto-écoles à l’heure des réformes
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les excès de vitesse de moins de 5 km/h ne seront plus sanctionnés par un retrait de point. Mais ils entraîneront toujours une amende de 68 € sur les routes où la limitation est supérieure à 50 km/h et de 135 €.
Le décret n° 2023-1150 du 6 décembre 2023 a officialisé l’abaissement de l’âge légal pour passer le permis de conduire à 17 ans. Une mesure en vigueur depuis le début de l’année.
Cette réforme vise ainsi à désengorger les auto-écoles et à accorder plus d’indépendance aux jeunes en apprentissage. Dès janvier 2024, il sera possible de passer le permis et de conduire seul dès 17 ans.
Les auto-écoles devront donc s’adapter pour accueillir des élèves plus jeunes, et les compagnies d’assurance auto devront revoir leurs politiques. Et ce, pour inclure ces nouveaux conducteurs.
La possibilité d’obtenir son permis en format digital est déjà effective. Le permis de conduire continuera à évoluer avec des ajustements importants concernant la formation et le financement.
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Dès le 1ᵉʳ mars 2023, les détenteurs du permis BEA pourront se former au permis B sans attendre trois mois. Ce qui facilite ainsi l’accès à la conduite.
Des financements pour les conducteurs
La formation sur simulateur se voit renforcée. Elle passe ainsi d’une à deux heures pour mieux préparer les candidats à diverses situations de conduite.
Une aide financière de 10 % pour les formations au permis via le CPF se veut ainsi également annoncée. Ce qui rend la formation plus accessible et encourageant l’acquisition du permis, crucial pour l’insertion professionnelle et sociale.
Malgré ces changements, certains Français peinent à obtenir le précieux sésame. Patrick Crespo, président du réseau d’auto-écoles et de centres de formation au permis de conduire (CER), reconnaît que dans certaines régions, son obtention est difficile.
Il note que les élèves ont donc statistiquement plus de chances d’obtenir leur permis du premier coup en zone rurale que dans les grandes agglomérations. Le classement BFM des meilleures auto-écoles de France confirme cette tendance.
Ce dernier montre que les établissements de la région parisienne affichent des taux de réussite nettement inférieurs à ceux des départements ruraux. Tous les départements d’Île-de-France se situent sous la barre des 60 % de réussite au premier passage.
Avec un taux de 58 % pour le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne et la Seine-Saint-Denis, de 49 % dans les Hauts-de-Seine. Et 47 % à Paris et dans l’Essonne, et même 46 % dans le Val-de-Marne.
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Les seniors et le permis de conduire
Ces dernières années, la question de la conduite des seniors est un sujet de débat récurrent. Les statistiques de la Sécurité routière de 2023 révèlent que les personnes âgées sont responsables de la moitié des accidents de la route.
Le nombre exact d’accidents causés par les seniors se veut difficile à déterminer. Mais leur persistance à conduire sans assistance malgré des capacités réduites est préoccupante.
De nombreux organismes pressent l’État d’introduire des mesures telles qu’un permis spécifique pour les seniors. Bien qu’aucune décision n’ait encore été prise en France, l’Union européenne envisage sérieusement cette possibilité.
Si cette mesure se veut adoptée, le système de points pourrait être supprimé pour cette tranche d’âge. Si cette mesure voit le jour, elle pourrait fonctionner ainsi : les conducteurs de plus de 70 ans pourraient obtenir un permis valable cinq ans.
À l’expiration de cette période, ils devraient passer un examen médical obligatoire ou suivre des cours de remise à niveau du Code de la route. Et ce, pour renouveler leur permis pour cinq ans supplémentaires.
Cependant, ces propositions restent à l’état de spéculation, et rien n’est encore officiel. Le gouvernement belge s’y oppose, et l’avis de la France se veut attendu.
Les seniors ressentent ainsi une stigmatisation face aux mesures prises concernant leur conduite. Cette stigmatisation pourrait s’aggraver avec l’introduction d’un macaron S pour signaler leur statut de senior aux autres conducteurs.