Les 3 pires régions où l’eau du robinet est la plus polluée

L'ONG Pesticide Action Network Europe a trouvé du TFA (acide trifluoroacétique) dans 94% des échantillons d'eau du robinet de pays européens

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Dans 94 % des échantillons d’eau du robinet prélevés dans 11 pays européens et dans 63 % des échantillons d’eau en bouteille, des niveaux de TFA (acide trifluoroacétique) ont été trouvés bien supérieurs à ceux de la nouvelle directive sur l’eau potable.

C’est ce que rapporte l’ONG Pesticide Action Network Europe (PAN), qui, après avoir détecté la contamination des rivières, des lacs et des eaux souterraines par le TFA, a procédé à des analyses plus poussées de l’eau du robinet.

PFAS et TFA dans l’eau que nous buvons (eau du robinet ou en bouteille) : l’ONG Pan appelle à des mesures urgentes

L’acide trifluoroacétique (TFA) est un dérivé fluoré de l’acide acétique, un polluant éternel.

Le TFA pénètre principalement dans l’eau du robinet en tant que produit de dégradation des pesticides PFAS et des gaz fluorés.

En alerte à cause des niveaux élevés de contamination, Pan Europe a donc analysé 55 échantillons d‘eau potable (eau du robinet et eau minérale) provenant de 11 pays de l’UE.

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En mai, les niveaux de substances étaient « alarmants », selon PAN. Des PFAS ont également été découvertes dans les rivières, les lacs et les eaux souterraines en Europe.

Largement utilisées au quotidien – dans les cosmétiques, les poêles antiadhésives et les extincteurs – les substances PFAS à longue durée de vie sont très persistantes. En effet, elles peuvent mettre des siècles à se dégrader.

L’impact potentiel des substances PFAS, et en particulier des TFA, sur la santé humaine augmente. Mais, étonnamment, il y a eu peu d’études, indique alors le réseau européen de surveillance des pesticides PAN Europe.

Quelques chiffres sur l’étude de PAN

Les tests ont retrouvé du TFA dans 34 des 36 échantillons d’eau du robinet. Et dans 12 des 19 échantillons d’eau minérale en bouteille.

La quantité de TFA dans l’eau du robinet variait alors de « indétectable » à 4. 100 nanogrammes par litre. Avec une moyenne de 740 ng/L. Dans l’eau en bouteille, la quantité de TFA variait de « indétectable » à 3. 200 nanogrammes par litre, avec une moyenne de 278 ng/L.

PAN Europe a soutenu la proposition de l’Institut national néerlandais pour la santé publique et l’environnement de fixer une norme de 2. 200 ng/l. Celle-ci se détermine de telle sorte que la consommation d’eau potable ne représente que 20 % des besoins journaliers admissibles.

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L’eau minérale d’Autriche (4. 100 ng/l) a dépassé cette limite, alors qu’à Paris l’eau du robinet en contenait 2. 100 ng/l.

Selon la réglementation européenne, à partir de 2026, toute eau du robinet ou en bouteille ne devra pas contenir plus de 500 ng/l de PFAS. Et, les ONG demandent, bien-sur, à ce que les TFA figurent dans la liste.

Et l’eau du robinet en France ?

Dans l’Hexagone, la région la plus touchée est l’Ile-de-France et la ville est Paris. Dans la zone les tests on révélé 2. 100 nanogrammes d’acide trifluoroacétique par litre (ng/L).

Cela s’explique par l’origine de l’eau, la Seine et la Marne. Ce sont des rivières qui se situent dans des régions agricoles qui utilisent des pesticides PFAS. Ces derniers se dégradent ensuite en TFA.

Au contraire, les relevés dans la Somme et l’Oise ont montré un taux de TFA faibles, ces départements ayant une faible activité industrielle.


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