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En France, en règle générale, pour être affilié à un régime de retraite, et donc accumuler des droits à la retraite, il faut exercer ou avoir récemment exercé une activité professionnelle et versée des cotisations. Mais il existe quelques exceptions? Il existe, en effet, des cas où certaines personnes restent affiliées, à certaines conditions, au régime de retraite relatif à leur activité.
Mais attention ! Il ne faut surtout pas commettre cette erreur sur les trimestres au risque de perdre 200 euros par mois. De quoi s’agit-il ?
Le régime de retraite sans travailler ou en cotisant très peu
En France, être affilié à un régime de retraite et accumuler des droits à la retraite, impose d’exercer ou avoir récemment exercé une activité professionnelle et payée des cotisations.
Toutefois, quelques exceptions existent : les personnes au chômage, en arrêt maladie ou en congé parental restent affiliées, à certaines conditions, au régime de retraite qui correspond à leur activité.
Mais, il convient de noter que ce sont toujours des interruptions temporaires d’activité.
Il existe aussi quelques situations dans lesquelles il est possible de bénéficier du régime général de retraite sans travailler, ou en travaillant à temps partiel. C’est-à-dire sans cotiser, ou en cotisant très peu.
En effet, c’est le cas :
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– Des parents au foyer
– Parents d’enfant(s) handicapé(s)
– Des personnes qui ont la charge d’un parent handicapé à domicile.
On désigne ce dispositif sous le nom d’Assurance Vieillesse des Parents au Foyer (AVPF).
Nombre de retraités se plaignent du menu montant de leur pension. Et une erreur sur le décompte des trimestres peut vite faire perdre plusieurs centaines d’euros par mois, comme le prouve l’exemple de cette femme, que Capital a relayé.
Attention à cette erreur !
Capital a, en effet, partagé l’histoire de Yasmina qui mène un combat féroce contre l’administration pour faire valoir ses droits.
En effet, Yasmina juge que la caisse de retraite n’a pas comptabilisé certains trimestres pour le calcul de sa pension. Et les conséquences ne sont pas négligeables ! En effet, Yasmina estime le manque à gagner à plus de 200 euros par mois.
« Au total, la durée d’assurance prise en compte pour le calcul de sa pension est de 132 trimestres. Contre 165 requis pour toucher le taux plein pour la génération née en 1954. », comme l’explique Capital.
Une différence qui ne permet pas à Yasmina, qui a pris sa retraite à 67 ans de toucher une pension à taux plein. Et c’est en 2021, qu’elle a d’ailleurs contesté le décompte de sa caisse.
En fait, la caisse n’a pas pris en compte, pour le calcul de ses trimestres, les périodes lors desquelles elle a été affiliée à l’assurance vieillesse des parents au foyer.
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Selon la maison départementale des personnes handicapées de l’Hérault, « l’AVPF permet de conserver une continuité dans les droits à la retraite pour un parent qui a à charge une personne handicapée. Et qui aurait cessé ou réduit son activité professionnelle pour s’en occuper au domicile. », comme l’explique.
L’AVPF s’adresse aux personnes qui ont la charge d’une personne handicapée à 80 % minimum. Ainsi l’absence de cotisation et les trimestres manquants n’ont aucun impact. Les périodes en question ouvrent des droits à des cotisations qui sont versées à la caisse de retraite.
Cette retraitée traîne dans cette situation depuis des années !
Mais Yasmina est loin du compte ! En effet, les trimestres au titre de l’AVPF ne comptent qu’à partir de 1991... Alors qu’ils auraient dû l’être dès 1981.
Une différence de dix ans qui pénalise Yasmina au plus haut point. En effet, au total ce sont pas moins de 40 trimestres qui lui manquent au compteur.
Son avocat a alors estimé qu’elle n’a pas touché près de 8 000 euros depuis qu’elle perçoit sa pension… Ce qui correspond à environ 210 euros par mois ! Une somme tout même non négligeable.
La situation de cette septuagénaire traine depuis plusieurs années, à son grand désarroi.
« Ce délai de réponse est inexcusable et ma cliente n’a jamais reçu aucun courrier lui disant que ses justificatifs n’étaient pas suffisants ou encore pour lui demander des compléments d’information. », a alors déclaré Nicolas Strady, responsable du département retraite au sein du cabinet d’avocats Legal & Resources.
Donc attention ! Avant qu’il ne soit trop tard, les futurs retraités doivent absolument consulter les trimestres que l’assurance retraite prend en compte.