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Les démarches pour toucher les aides de la CAF ou pour faire des réclamations sur les allocations prennent énormément de temps. Pour accélérer le traitement des dossiers, l’organisme des aides sociales a décidé de faire un grand changement. La CAF a fermé ses 12 centres d’accueil dans les Bouches-du-Rhône et n’accepte plus que les rencontres par téléphone. Ou encore sur rendez-vous par Internet. Cette nouvelle mesure agace énormément les allocataires qui n’y voient pas une solution, mais une pression supplémentaire.
Cette décision que la CAF a prise pour accélérer le traitement des dossiers
La CAF attribue chaque mois de nombreuses allocations aux Français dans le besoin. L’organisme vise à soutenir au mieux les familles aux revenus modestes. Et ce, en leur versant un complément de revenu dont le montant se calcule en fonction de leur situation. Cependant, face au grand nombre d’allocataires, la CAF rencontre souvent des difficultés pour traiter les dossiers.
La direction de la Caisse des Allocations Familiales dans les Bouches-du-Rhône a enregistré pas moins de 92 000 dossiers en attente. Pour accélérer le processus de traitement, l’organisme a alors décidé de bouleverser tout le système au profit d’un grand changement. Aline Touillon, sous-directrice en chef du service aux allocataires a déclaré : « L’un des grands motifs de visite est pour connaître le délai de traitement des dossiers ».
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Afin de traiter les demandes plus rapidement, la CAF a alors fermé ses 12 centres d’accueil dans les Bouches-du-Rhône. Désormais, les allocataires qui ont des demandes à déposer doivent le faire par téléphone ou sur le site officiel de la Caisse des allocations familiales.
Toujours selon Aline Touillon : « La fermeture des accueils va ainsi permettre de traiter en priorité les dossiers… La CAF espère ainsi réduire les traitements de dossiers d’aides sociales à moins d’un mois contre deux, voire trois dans certains cas ».
La CAF espère que ce nouveau système avantagera les allocataires, surtout les personnes les plus fragilisées. Ces dernières n’auront plus à se déplacer pour venir à leurs rendez-vous et obtiendront des réponses plus rapides à leurs demandes. Cela devrait, selon l’organisme, régler bon nombre de problèmes liés au retard de traitement des dossiers.
Les allocataires démunis face à cette nouvelle mesure et expriment leur mécontentement
Malgré toute la bonne volonté dont la CAF fait preuve, les allocataires ne se retiennent pas d’exprimer leurs désaccords. Selon eux, la fermeture des centres d’accueil ne parviendra pas à régler le problème de retard de traitement des dossiers. Au contraire, cela confrontera les bénéficiaires des aides à d’autres soucis.
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Les allocataires, des militants de la CGT et des représentants du personnel se sont alors réunis devant le siège de la CAF à Marseille. Josiane Stamp, membre de la CTG chômeurs a déclaré : « Ça ne marche pas. Le dispositif est incompréhensible. Il vaudrait mieux embaucher du personnel pour accompagner le public ».
Un allocataire a également confié : « J’ai essayé de les joindre par téléphone. J’ai attendu cinq minutes, en vain, puis j’ai recommencé. J’ai fini par abandonner, d’autant que c’est payant ». Ce quadragénaire avait besoin de s’entretenir avec un conseiller de la CAF concernant son dossier d’aide au logement. Il déplore la complexité du nouveau système et ne peut aussi pas faire ses démarches par Internet.
Il se plaint alors : « Je n’ai pas honte d’être pauvre, mais je ne sais pas m’en servir ».
