Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Jamais une année n’aura été aussi charnière pour le permis de conduire. En effet, depuis plusieurs mois maintenant, ses changements viennent perturber l’équilibre des Français.
Le permis de conduire change
Passer son permis de conduire est une étape cruciale pour de nombreuses personnes. Cela permet ainsi une plus grande autonomie et souvent nécessaire pour des raisons professionnelles.
Entre 2018 et la crise sanitaire de 2020, les candidats devaient répondre à trois questions orales lors de l’épreuve pratique. Elles portaient sur la vérification d’éléments techniques intérieurs ou extérieurs du véhicule, la sécurité routière et les premiers secours.
Ces questions permettaient aussi de gagner des points supplémentaires pour l’obtention du permis. Après la crise sanitaire, ces questions avaient été supprimées de l’épreuve pratique.
Désormais, l’examen pratique du permis de conduire dure environ 30 minutes. Il inclut d’ailleurs la maîtrise du véhicule et le respect du Code de la route.
Le candidat doit ainsi démontrer ses compétences en stationnement, conduite sur voie rapide ou autoroute, et contrôle du véhicule. À présent, les candidats devront répondre à trois questions de vérification à la fin de l’épreuve pratique.
À voir Permis de conduire: à partir de quel âge les seniors n’ont plus le droit de conduire ?
De nombreuses modifications lors de l’examen
Ces questions, sélectionnées aléatoirement, incluent une vérification intérieure ou extérieure du véhicule. Une question porte sur la sécurité routière, et une sur les gestes de premiers secours.
L’examinateur choisit ces questions en suivant une procédure stricte pour le permis de conduire. Par exemple en utilisant les deux derniers chiffres du compteur kilométrique.
Pour les vérifications extérieures, une question pourrait être : « Contrôlez l’état, la propreté et le fonctionnement des feux de croisement », avec la réponse attendue est donc : « Le candidat doit signaler toute anomalie lors de son contrôle ».
Pour la sécurité routière, une question possible est : « Quelles sont les conséquences d’un mauvais réglage de ces feux ? ». Avec pour réponse : « Un éblouissement pour les autres usagers et un mauvais éclairage à l’avant pour le conducteur ».
En ce qui concerne les premiers secours, une question pourrait être : « Dans quelle situation peut-on déplacer une victime ? ». Avec la réponse : « En cas de danger immédiat et non contrôlable ».
Ces questions ajoutent un défi supplémentaire pour les candidats, mais avec une bonne préparation, il est possible de répondre correctement. Cependant, un problème de société inquiète : le nombre de places à l’examen.
Passer son permis de conduire oui, mais quand ?
Les candidats au permis de conduire doivent faire preuve de patience en attendant une place en centre d’examen. Selon les données de l’auto-école En voiture Simone, relayées par TF1 Info le 30 juillet 2024, les créneaux sont rares dans de nombreux départements.
À voir Ces nouvelles limitations de vitesse à connaitre pour garder son permis de conduire en 2025
Certaines affichent des délais allant jusqu’à trois mois. Les plus chanceux peuvent espérer obtenir une place en deux semaines. Alexandra Biagi, co-gérante de l’auto-école Raphaël dans les Alpes-Maritimes a témoigné.
« À 13 h 30, les places sont publiées, à 13 h 35, il n’y a plus rien. Zéro place disponible », souligne-t-elle. Les places ont toujours été limitées, mais la situation s’aggrave en raison du manque d’inspecteurs.
Alexandra Biagi souligne : « Des élèves devaient passer leur examen du permis de conduire en juin, mais il a été reporté à juillet, puis à septembre ». Dans les Alpes-Maritimes, seuls 21 inspecteurs sont disponibles, dont cinq en arrêt maladie sans remplacement.
Cela rend donc la situation encore plus difficile. En janvier 2024, l’âge minimum pour passer le permis de conduire est passé de 18 à 17 ans, augmentant ainsi le nombre de candidats.
Jenifer Musico, présidente de Mobilians ESR 06, a confié : « On demande de faire plus avec moins, ce qui crée des embouteillages ». Pour atténuer ces retards, les inspecteurs travaillent le samedi pendant l’été. 88 nouveaux inspecteurs rejoindront les 1 200 actuellement en poste en octobre.
