Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Pour les personnes âgées, laisser la voiture au garage et le permis de conduire au fond d’un tiroir peut être une décision fort difficile à prendre… En effet, certains séniors aimeraient ne jamais arrêter de conduire. Mais quel est le bon moment pour le faire ? En vieillissant, nos réflexes ralentissent, notre vision et notre audition peuvent peu à peu se dégrader… Nos jambes ne sont plus aussi agiles qu’avant… et tout cela peut être très dangereux lorsque l’on est au volant ! Voici les 7 signes qui doivent inciter une personne âgée à dire STOP.
La limite dans le temps du permis de conduire
La conduite automobile offre aux personnes âgées liberté et indépendance. Et elle permet des interactions sociales clés avec la communauté.
Toutefois, le privilège de conduire repose sur la capacité de conduire un véhicule à moteur en toute sécurité. Les conducteurs de plus de 70 ans courent un risque plus important d’accidents de la route que les conducteurs d’âge moyen. Et, les seniors qui conduisent rarement courent le plus grand risque.
Par conséquent, les capacités fonctionnelles altérées pour cause de déficiences relatives à l’âge doivent être considérées comme une alerte… Ils avertissent, en effet, de la nécessité de procéder à une réévaluation des privilèges de conduite… Et donc du permis de conduire au sens propre du terme !
À voir Permis de conduire: à partir de quel âge les seniors n’ont plus le droit de conduire ?
De nombreux facteurs peuvent diminuer les performances de conduite des seniors. Ces facteurs comprennent donc les changements relatifs à l’âge dans le temps de réaction et les déficiences visuelles, cognitives et/ou musculaires qui deviennent plus courantes avec le vieillissement.
Les seniors prennent, dans la majorité des cas, des médicaments pour traiter certaines affections. Et, certaines classes de médicaments peuvent avoir un effet sédatif et altérer les performances de conduite.
Alors, quel est le bon moment pour ranger le permis de conduire au placard ? Selon une étude de la faculté de médecine de Washington, en réalité, cela dépend. Plutôt que l’âge, ce serait la fonction cognitive qui ferait la différence. Même s’il peut y avoir une limite de temps…
Les résultats de cette étude américaine
L’étude a suivi 283 seniors, d’en moyenne 72 ans qui conduisaient au moins une fois par semaine. Et cela risque de changer beaucoup de choses pour leur permis de conduire.
Au cours d’une période de 6 ans, les chercheurs ont découvert que ceux qui développaient des troubles cognitifs étaient plus susceptibles d’arrêter de conduire que ceux qui conservaient une fonction cognitive normale.
À voir Ces nouvelles limitations de vitesse à connaitre pour garder son permis de conduire en 2025
« De nombreux conducteurs seniors sont conscients des changements qui surviennent avec l’âge. Notamment le déclin cognitif subjectif », rapporte Ganesh Babulal, professeur de neurologie à l’Université de Washington.
Et le professeur d’ajouter que « les médecins devraient discuter de ces changements avec leurs patients plus âgés. Si le risque est identifié tôt, il reste plus de temps pour soutenir les aptitudes et compétences restantes, prolongeant alors la durée pendant laquelle ils peuvent conduire en toute sécurité. Et pour planifier la transition vers des options de transport alternatives des seniors. Et ce, afin de conserver leur indépendance lorsque vient le temps d’arrêter de conduire ».
Les auteurs de cette étude ont évoqué aussi les maladies ophtalmiques des seniors générant une acuité visuelle inférieure à 5/10 devrait jouer sur le fait de garder leur permis de conduire. On comprend qu’une baisse majeure de la vision peut mettre en danger un conducteur. Voire représenter un danger pour leur entourage et les autres automobilistes.
Cette étude a aussi révélé que les affections cardiovasculaires, neurologiques, métaboliques et d’autres maladies comme la sclérose en plaques ou Parkinson, dont les symptômes peuvent poser un problème à mesure qu’ils évoluent.
Enfin, l’épilepsie est un signe évident selon lequel l’aptitude d’un conducteur senior peut être remise en question. Tout comme la dépendance à l’alcool. Dans ces deux cas, il est flagrant que les troubles n’attendent pas le poids de l’âge pour apparaître.