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Des millions de Français handicapés comptent sur l’AAH pour toucher un complément de revenu essentiel à leur subsistance. Cependant, cette aide se destine aux personnes en âge d’être professionnellement actives. Au-delà de cette période, une autre allocation vient prendre le relai pour soutenir les retraités en situation de handicap. Découvrez les conditions d’accès à ce dispositif proposé par la CAF pour remplacer l’AAH.
Une allocation précieuse pour les adultes en situation de handicap
Devoir vivre avec un handicap constitue un vrai parcours de combattant, surtout sur le plan financier. Pour cause, leur condition physique altérée représente souvent un frein à l’emploi pour les personnes handicapées. Elles se retrouvent alors en difficulté et ne parviennent pas à maintenir un niveau de vie digne. Pour les soutenir, la CAF leur propose un dispositif spécialement conçu pour eux : l’AAH. Cette allocation leur permet de toucher 1 016 euros par mois.
Pour bénéficier de l’AAH tous les mois, les allocataires de la CAF doivent respecter certaines conditions strictes. Premièrement, ils doivent vivre en France de manière stable et régulière depuis au moins 3 mois et avoir au moins 20 ans. La CAF autorise toutefois une exception pour les personnes à partir de 16 ans qui ne sont plus à la charge de leurs parents.
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Le demandeur doit également pouvoir justifier d’un taux d’incapacité de 50 % au moins. Pour les personnes invalides entre 50 et 79 %, la CAF verse l’AAH sous conditions de ressources. Et ce, uniquement si le handicap constitue réellement un frein à l’emploi. L’organisme fixe les plafonds de revenus en fonction de la composition de la famille. Pour les allocataires qui ont un taux d’invalidité de 80 % ou plus, l’AAH se verse sans conditions de ressources.
La grande nouveauté en 2024 concerne les ressources prises en compte dans l’attribution de l’AAH. Avant, la CAF considérait l’ensemble des revenus du foyer, soit des deux conjoints si le bénéficiaire est marié. Depuis cette année, l’organisme propose un mode de calcul déconjugalisé pour déterminer le montant de l’aide. Ainsi, si cela avantage le demandeur, la CAF ne prendra en considération que ses propres ressources, sans celles de son conjoint.
Cette aide qui vient remplacer l’AAH pour les bénéficiaires retraités
L’AAH s’attribue aux personnes handicapées de 20 ans ou plus qui respectent les conditions d’éligibilité. Mais lorsque le bénéficiaire atteint l’âge de la retraite, la CAF annule le versement de l’allocation. Une autre aide vient alors remplacer l’AAH pour ne pas laisser les allocataires concernés dans le besoin. Il s’agit de l’Aspa ou allocation de solidarité aux personnes âgées.
Le gouvernement attribue l’Aspa aux citoyens qui n’ont pas eu une carrière complète. Et qui n’ont alors pas cotisé suffisamment pour toucher une pension décente. Elle permet aux retraités de recevoir un revenu minimum et de sortir de leur situation de grande précarité. Les personnes qui touchaient l’AAH verront alors l’aide remplacée par l’Aspa dès l’âge légal de départ à la retraite.
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Comme pour l’AAH, le montant de l’Aspa se détermine en fonction des ressources du bénéficiaire. Ainsi, les personnes qui touchent une très maigre pension recevront une allocation plus élevée, proche du plafond fixé. Pour bénéficier de l’Aspa, il faut la réclamer auprès de la caisse de retraite. En effet, le versement de cette aide ne se fait pas automatiquement après la suspension de l’AAH.
Les personnes qui affichent un taux de handicap de 80 % ou plus peuvent cumuler l’AAH et l’Aspa. Pour cela, ils doivent avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite à partir de 2027 et avoir cotisé à l’assurance vieillesse. Il faut également que le montant de l’AAH soit supérieur à celui de l’Aspa.
