Salaire minimum: très mauvaise nouvelle pour le SMIC

Selon l’INSEE, le ralentissement de l'inflation rend peu probable une revalorisation du salaire minimum (SMIC) d'ici à la fin de l'année.

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Depuis de nombreux mois, la perspective d’une hausse automatique du montant du SMIC était évidente pour cette rentrée 2024. Il s’agissait, jusque-là, d’un retentissement qui avait pour base le taux d’inflation que prévoyait l’INSEE. Mais, malheureusement, le taux d’inflation étant finalement moins important que prévu cet été…

Cela remet donc en cause la prévision d’une hausse mécanique du salaire minimum d’ici à la fin 2024 ou début 2025 !

La hausse du montant du salaire minimum : ce ne sera très certainement pas pour cette rentrée 2024 !

Cela fait 3 ans, depuis septembre 2021, que l’inflation est, tous les mois, au-dessus des 2 %. Avec parfois des pics à plus de 6 %.  En effet, depuis la crise sanitaire Covid-19, les prix n’ont eu de cesse de grimper.

Selon les données provisoires de l’INSEE, au mois d’août 2024, l’indice mensuel qui mesure la hausse des prix à la consommation a chuté sous la très symbolique barre des 2 %. Et, comme vient de l’indiquer l’institut, l’indice des prix à la consommation (IPC) ne va pas grimper au-dessus des 2 % dans les prochains mois. En effet, celui-ci se stabilise manifestement autour des 1,6 % à 1,7 %.

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Par conséquent, le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) à 1. 800 euros brut par mois, ce ne sera finalement pas pour l’automne 2024. « Une revalorisation automatique du salaire minimum (Smic) d’ici à la fin de l’année apparaît très incertaine », a, en effet, communiqué l’INSEE dans son point de conjoncture de rentrée, ce lundi 9 septembre.

Dans cette note, l’INSEE met donc à jour ses prévisions d’inflation et de croissance pour l’exercice en cours.

Pour mémoire, outre la traditionnelle hausse mécanique du montant du SMIC au 1ᵉʳ janvier de chaque année, le salaire minimum légal peut aussi grimper en cours d’année en fonction de l’inflation. En effet, cette hausse intervient si le dernier indice connu des prix à la consommation (IPC) hors tabac pour les 20 % de ménages les plus modestes grimpe d’au moins 2 % par rapport à celui pris en compte pour la dernière hausse du salaire minimum (novembre 2023 dans ce cas précis).

À quoi s’attendait l’INSEE jusque-là ?

Face à une potentielle hausse des prix de l’énergie… Et des services de transport durant les Jeux olympiques de Paris… L’INSEE avait prévu un sursaut du taux d’inflation en juillet ou en août. Dans ce cas, ce regain d’inflation aurait alors permis de franchir ce seuil 2 %.

Mais in fine, la hausse des prix à la consommation (Transports. Énergie. Télécoms, etc) est moins importante que ce qu’avait prévu l’INSEE en juillet. L’institut a, en effet, annoncé 2,3 % en moyenne sur un an, contre les 2,7 % qu’il avait anticipés. Donc, +1,41 % seulement par rapport à novembre 2023 pour les 20 % de ménages les plus modestes.

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Et, tout porte à croire, qu’il en sera de même pour le taux d’inflation du mois d’août 2024, celle-ci étant sous la barre des 2 %, selon des estimations provisoires de l’INSEE.

Une chose est sure, le fait que les prix n’augmentent plus aussi vite qu’en 2022 ou 2023, est une excellente nouvelle. En revanche, ce ralentissement de l’inflation en 2024 a une conséquence certaine pour tous les salariés qui perçoivent le salaire minimum.

Seul le chef du gouvernement pourra trancher. Quelle suite, le nouveau premier ministre, Michel Barnier donnera-t-il donc à ce rapport de l’INSEE ?

Affaire à suivre !


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