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D’un côté il s’agit d’une très bonne nouvelle pour les consommateurs et de l’autre une mauvaise nouvelle pour les épargnants. Les épargnants français doivent, en effet, se préparer à une baisse des taux des livrets d’épargne dès 2025. Les taux du Livret A et du Livret d’épargne populaire (LEP) devraient connaître une nouvelle baisse en le 1ᵉʳ février 2025.
Une conséquence directe du recul de l’inflation et des toutes dernières décisions de la Banque centrale européenne (BCE).
Baisse évidente du rendement du Livret A
La rémunération à 3 % du Livret A ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir pour les épargnants. En effet, ce jeudi 12 septembre, la Banque centrale européenne a annoncé sa décision de baisser, pour la seconde fois en trois mois, ses taux d’un quart de point.
Et, il est évident que cette décision aura des conséquences directes sur le Livret A. Une épargne dont le taux fait l’objet d’un gel à 3 % jusqu’en février 2025. En effet, Bruno Le Maire a gelé le taux de l’épargne préférée des Français au lieu de le réviser, comme le prévoyait sa formule de calcul, appliquée deux fois par an, en février donc et en août.
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En août, l’inflation a chuté à 1,8 %. Il s’agit là d’un niveau que l’on n’avait pas observé depuis trois ans.
Cette baisse continue jusqu’à la fin de l’année influence aussi directement les rendements des livrets d’épargne. Ainsi, le taux du Livret A pourrait chuter à environ 2,6 % en février 2025.
Le LEP, dont le taux a déjà chuté de 5 % à 4 % en août, pourrait aussi voir sa rémunération baisser à environ 3,1 %. Et ce, en fonction des évolutions économiques et des décisions du chef du gouvernement.
Les dernières annonces de la BCE, notamment la réduction de ses taux directeurs, contribuent donc à cette tendance baissière.
Ainsi, avec un taux d’inflation qui devrait se maintenir sous les 2 % et les taux interbancaires en recul… Les rendements des produits d’épargne (Livret A, LDDS. LEP…) subissent automatiquement une baisse.
Une application de la formule de calcul à la lettre
Au grand désarroi des épargnants, le futur ministre des Finances et François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, devraient appliquer la formule à la lettre.
« Après un an et demi de gel, il y devrait y avoir un ajustement (du taux du livret A, NDLR). Je serais très étonné que le gouvernement ne l’abaisse pas », avance le directeur du Cercle de l’épargne, Philippe Crevel que Capital a relayé.
Ce dernier évoque alors « l’orthodoxie budgétaire » qui devrait primer sous le gouvernement de Michel Barnier. En effet, le Livret A est une niche fiscale qui coûte cher à l’Etat. L’exonération d’impôt sur les intérêts de ce produit devrait, en effet, représenter près de 400 millions d’euros de manque à gagner pour les finances publiques en 2024, selon les prévisions du ministère des Finances.
Enfin, dernière victime de la baisse des taux attendue : les comptes à terme. En effet, le taux moyen devrait passer sous les 2,5 % pour un compte d’une durée d’un an.