Prime d’activité: la CAF peut contacter elle-même les futurs bénéficiaires

En France, la prime d'activité, versée par la CAF, permet d'avoir un complément de revenus en plus du salaire et l'organisme vous la verser.

Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire

En France, la prime d’activité est une aide sociale visant à compléter les revenus des travailleurs aux revenus modestes. Créée en 2016, elle est attribuée sous conditions de ressources par la CAF et l’organisme peut parfois vous contacter pour y avoir le droit.

Une prime d’activité vitale

C’est donc le rôle de la CAF ou la Mutualité Sociale Agricole (MSA) de vous verser la prime d’activité. Cette dernière s’adresse principalement aux salariés et exploitants agricoles.

Avec pour objectif d’encourager les personnes à faibles revenus à travailler ou à reprendre une activité professionnelle. Le montant de la prime varie en fonction de la situation du bénéficiaire et est calculé automatiquement en fonction des ressources du foyer.

Pour être éligible, il faut avoir au moins 18 ans, exercer une activité professionnelle. Mais percevoir des revenus modestes, tout en résidant en France de manière continue, sauf pour les travailleurs détachés temporairement.

La demande s’effectue ainsi en ligne sur le site de la CAF, et une simulation permet de vérifier l’éligibilité. Une fois accordée, la prime se veut versée dès le mois suivant la demande.

Elle se veut ainsi réévaluée tous les trois mois en fonction des revenus déclarés. Depuis l’augmentation du SMIC en mai 2023, le plafond pour bénéficier de cette aide est fixé à environ 2 074 euros, soit 1,5 fois le montant du SMIC net.

À voir CAF: très bonne nouvelle pour la Prime de Noël et cela concerne tous les allocataires

Une aide pour les Français en activité

Pour les couples, les plafonds varient selon la situation familiale et le nombre d’enfants à charge. Il n’y a pas de limite d’âge pour en bénéficier, seuls les revenus se voient pris en compte.

En effet, la prime d’activité se dit particulièrement utile pour soutenir financièrement les travailleurs en début de carrière. Ils peuvent avoir des revenus instables.

En 2024, plusieurs ajustements ont fait l’objet d’une proposition. Notamment un nouveau mode de calcul à partir de février, suivi d’une augmentation de 4,6 % en avril.

Depuis juillet, le net social figure désormais sur les bulletins de paie et doit être mentionné dans les déclarations de revenus. Face au phénomène de non-recours, la CAF a donc revu sa copie.

En effet, l’organisme peut contacter les futurs allocataires pour leur apprendre leurs droits. C’est ce qu’a relaté France 3 Bourgogne-Franche-Comté qui a parlé de cette idée de la CAF du Jura qui a permis à plusieurs personnes de bénéficier de prestations sociales.

Parmi eux, Raphaël Olivier, directeur de camping, a pu obtenir cette aide après un coup de fil de la CAF. Il reçoit à présent 500 € par mois, une somme qui l’aide à éviter des difficultés financières constantes.

Cette action de la CAF met donc en lumière le problème persistant du non-recours aux droits. Bien que l’initiative de la CAF du Jura soit louable, le non-recours aux droits sociaux demeure un fléau que les autorités tentent de combattre depuis plusieurs années.

À voir AAH, Prime d’activité, RSA: vos aides et allocations supprimées si vous oubliez ces dates

La CAF contacte les futurs allocataires de la prime d’activité

Même si le phénomène se dit difficile à quantifier précisément, des études estiment qu’environ 40 % des prestations ne se disent pas réclamées par les personnes éligibles. Par exemple, un rapport de 2016 révèle que 36 % des bénéficiaires potentiels du RSA ne le réclament pas.

De plus, le taux de non-recours à l’Aide complémentaire à la santé (ACS) atteint entre 57 et 70 %. Pour la prime d’activité, ce taux se veut estimé à 27 %, et il s’élève à 20 % pour le chèque énergie.

Face à cette problématique, diverses initiatives se disent mises en place. La Caisse nationale d’allocations familiales (CNAF) a notamment lancé les « Rendez-vous des droits », où les bénéficiaires potentiels se disent invités à faire le point avec un conseiller.

Une étude de 2018 a montré que 63 % des personnes éligibles à une prestation ont ainsi pu en bénéficier grâce à ces dispositifs. Plusieurs raisons expliquent le taux élevé de non-recours, telles que le manque d’information, la complexité des démarches.

Ou encore la stigmatisation des bénéficiaires, souvent accusés de profiter du système. Certains discours politiques dénonçant « l’assistanat » découragent également les personnes concernées.

Diverses solutions se disent ainsi envisagées pour améliorer l’accès aux droits. C’est le cas de l’initiative « Aller vers pour aller mieux » de la CAF de l’Ain. Elle va à la rencontre des populations rurales.

La solidarité à la source, testée dans plusieurs départements, ou encore l’accueil inconditionnel dans les structures sociales sont aussi des pistes pour simplifier les démarches. Et encourager les bénéficiaires à faire valoir leurs droits.


Vous aimez cet article ? Partagez !