Permis de conduire: ces mesures que doit prendre un conducteur après 65 ans

Le permis de conduire chez les personnes âgées revient souvent sur le tapis. À partir de 65 ans, les risques d'accident sont élevés.

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Les Français âgés de 65 ans et plus qui ont leur permis de conduire devront-ils passer un examen pour prendre le volant ? À mesure que les années passent, les capacités de concentration diminuent, ce qui peut avoir de graves répercussions sur la conduite.

Le permis de conduire et les seniors

En France, aucune modification immédiate n’est envisagée concernant la réglementation du permis de conduire pour les seniors. Les données de la Sécurité routière ne sont pas encore complètes, mais une tendance à la baisse des décès sur les routes se dessine.

Bien que des disparités existent selon l’âge et le sexe des conducteurs. En ce qui concerne les seniors, 370 décès ont été recensés chez les 65-74 ans, soit 53 de plus qu’en 2019.

Le taux de mortalité pour cette tranche d’âge s’établit à 50 tués par million d’habitants. Légèrement au-dessus de la moyenne nationale de 48. Pour les 75 ans et plus, ce taux grimpe à 77 tués par million d’habitants.

En 2023, un député a proposé un projet de loi visant à instaurer un examen médical obligatoire. Pour les conducteurs de 70 ans et plus. Et ce, afin de conditionner le maintien de leur permis de conduire.

Ce projet a finalement été rejeté après plusieurs mois de débats, en raison des risques d’isolement pour les seniors vivant dans des zones rurales. La question du permis de conduire des seniors reste néanmoins un sujet de discussion.

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La Sécurité routière a suggéré des ajustements, tels que l’apposition d’une vignette S sur les voitures. Pour signaler aux autres automobilistes que le conducteur est un senior.

Des mesures mises en place

Il peut également se voir envisagé de permettre aux proches de demander la suspension du permis en cas de doutes sur l’aptitude à conduire d’un senior. L’évaluation de la capacité à conduire reste la responsabilité de chacun, indépendamment de l’âge.

En tenant compte de facteurs comme la fatigue ou la maladie. Des études menées par l’École de Médecine de l’Université de Washington à Saint-Louis ont ainsi identifié des facteurs clés affectant la conduite chez les seniors.

Notamment la dégradation des fonctions cognitives et les maladies ophtalmiques (acuité visuelle inférieure à 5/10). Les maladies graves et incurables, telles que les affections cardiovasculaires, neurologiques, peuvent aussi poser des problèmes.

Conserver son permis de conduire après 65 ans est souvent perçu comme un symbole d’indépendance pour les seniors. Cependant, la sécurité sur la route ne se résume pas à posséder ce document.

En effet, elle implique aussi de maintenir ses capacités physiques et mentales. Avec l’âge, le corps et l’esprit changent, ce qui peut affecter la conduite.

Le premier changement souvent observé concerne la vue. Avec l’âge, la vision peut se détériorer, rendant difficile la perception des objets à proximité ou à distance, et augmentant la sensibilité à l’éblouissement.

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L’audition peut également diminuer, ce qui rend plus difficile l’identification des bruits de la route, tels que les klaxons ou sirènes. Ces altérations sensorielles, combinées à des réflexes plus lents, peuvent accroître les risques d’accident.

Le permis de conduire chez les personnes de plus de 65 ans

D’après l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR), les seniors se voient impliqués dans 80 % des accidents mortels qui les concernent. Ce qui souligne la nécessité d’adapter leur conduite.

Pour continuer à conduire sereinement, il se veut donc crucial d’adapter à la fois votre véhicule et votre façon de conduire. Assurez-vous que votre position de conduite se veut confortable et que votre siège se voit bien ajusté. Pour une meilleure visibilité.

Les technologies modernes, comme le régulateur de vitesse, les capteurs de stationnement. Ou les alertes de franchissement de ligne, peuvent également rendre la conduite plus facile. Il est important d’adopter des habitudes qui réduisent le stress au volant.

Privilégiez les moments où la circulation est fluide et évitez les trajets complexes ou les autoroutes si cela vous met mal à l’aise. Faites des pauses régulières si vous ressentez de la fatigue pour rester concentré.

Éliminez toutes distractions, comme le téléphone ou une radio trop forte, afin de minimiser les risques. Enfin, faites contrôler votre vue et votre audition tous les deux ans. Et assurez-vous que vos lunettes ou appareils auditifs sont à jour si nécessaire.


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