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Le passage à l’heure solaire, l’heure d’hiver 2024 s’effectuera, comme tous les ans, à la fin du mois d’octobre, et ce, jusqu’à la fin du mois de mars 2025. Il faudra donc régler l’heure sur chaque type d’horloge, sans oublier les appareils électroniques, des voitures aux appareils électroménagers. Dans les lignes de cet article, nous vous expliquons tout sur le changement d’heure et les raisons de son application.
Qui a inventé le changement d’heure ?
La première hypothèse concernant le changement d’heure en été remonte au XVIIIe siècle. En effet, l’Américain Benjamin Franklin (l’inventeur du paratonnerre) aurait alors compris qu’en adaptant l’heure aux changements de lumière, il économiserait beaucoup d’énergie utilisée pour l’éclairage durant l’été. Son célèbre adage était d’ailleurs : « Se coucher tôt et se lever tôt rend un homme en bonne santé, riche et sage ».
Toutefois, comme c’est le cas pour beaucoup de grandes idées, elle resta inédite à l’époque.
Puis, l’idée de Benjamin Franklin fut reprise en 1907 par le constructeur anglais William Willet. En effet, elle répondait, à l’époque, aux besoins d’économies et d’amélioration de la production industrielle.
Le déclenchement du premier conflit mondial a ensuite rendu ces 2 besoins urgents. Ainsi, en 1916 la Chambre des Communes anglaise adopta l’heure d’été britannique, aujourd’hui l’heure d’été.
D’autres pays européens imitèrent ensuite la Grande-Bretagne, dont la France, où la nouvelle heure d’été resta en vigueur jusqu’en 1920, puis entra définitivement en vigueur en 1966.
Le changement d’heure a fait son entrée en vigueur pour la première fois en France dès 1916, à l’initiative du député André Honnorat. En plein conflit mondial, cette mesure avait pour but d’économiser du charbon, principal combustible de l’époque.
À la fin du second conflit mondial, à la Libération, en 1944, l’heure d’été a été finalement abandonnée. Puis, à la fin de la guerre, la pression sur les ressources énergétiques a baissé, rendant cette mesure moins nécessaire.
Il faudra ensuite attendre le décret du 19 septembre 1975 pour que le changement d’heure entre durablement en vigueur en France. Son instauration officielle a eu lieu en 1976, au lendemain du choc pétrolier de 1973.
Quels pays ?
Tous les pays du monde n’ont pas décidé de suivre la convention du changement d’heure. Certains l’ont adopté dans le passé mais l’ont abandonné, comme la Russie. Et d’autres le suivent toujours. C’est le cas, par exemple, de la France. Mais aussi de l’Espagne, de l’Italie, de la Belgique, de l’Allemagne ou encore de la Croatie.
Les pays de la zone tropicale n’adoptent pas le changement d’heure. Car, la variation des heures de clarté tout au long de l’année est minime et le changement d’heure n’apporterait pas d’avantages particuliers, comme l’ajout de lumière le soir.
Dans l’hémisphère sud, l’heure d’été suit un calendrier inversé, compte tenu de la différence des saisons. Elle est donc généralement adoptée d’octobre à fin mars.
Depuis 2005, les États-Unis ont prolongé le changement d’heure jusqu’à huit mois. En effet, l’heure d’été y dure du deuxième dimanche de mars au premier dimanche de novembre. En revanche, aux États-Unis, tous les États n’appliquent pas forcément le changement d’heure.
Pourquoi veulent-ils abolir le changement d’heure ?
Entre juillet et août 2018, la Commission européenne a lancé une enquête demandant aux citoyens de l’UE s’ils souhaitaient ou non maintenir le changement d’heure.
Plus de 4,6 millions de personnes ont répondu à cette question. Et, 84 % d’entre eux ont demandé que le changement d’heure soit aboli, en ne conservant que l’heure d’hiver.
Toutefois, le 26 mars 2019, le Parlement européen a décidé que le changement d’heure disparaitrait après 2021. À partir de 2022, chaque pays choisirait donc de maintenir l’heure d’été ou d’hiver toute l’année.
L’apparition de la pandémie Covid 19 en 2020 a cependant donné la priorité à d’autres questions.
Quelle est la date du passage à l’heure d’hiver en 2024 ?
Le passage à l’heure d’hiver aura lieu lors du dernier dimanche d’octobre. En 2024, le changement d’heure s’effectuera donc le dimanche 27 octobre, pendant les vacances de la Toussaint.
Il faudra alors reculer vos horloges d’une heure pour passer de 3 heures du matin à 2 heures du matin.
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Nos confrères de Capital nous un moyen mnémotechnique pour nous en souvenir. Le mois d’octobre finit par le son « re ». Cela tombe plutôt bien, car le verbe « reculer » commence par le même son. Cela donne donc : « en octobRE, on REcule d’une heure ».
Par ailleurs, en 2025, le changement d’heure pour le passage à l’heure d’été 2025 aura lieu le dimanche 30 mars 2025. Ce jour-là, à 2 heures du matin, il sera donc 3 heures du matin. Nous perdrons donc une heure de sommeil.
Pour s’en souvenir, un autre moyen mnémotechnique existe. « mars » ne partage pas le même son que « reculer d’une heure ». En revanche, le mois d’avril qui succède au mois de mars débute par le son « av », comme « AVancer d’une heure ».
Quels sont les effets du changement d’heure sur la santé ?
Le changement d’heure peut avoir des effets temporaires mais non négligeables sur la santé. Il peut notamment provoquer fatigue, insomnie, irritabilité et perte de concentration.
La raison de ces troubles est relative au fait que notre horloge biologique, qui régule nos rythmes circadiens, est influencée par l’alternance de lumière et d’obscurité. Elle est donc affectée par la variation soudaine qui se produit avec le changement d’heure, même si c’est juste une heure.
Selon le projet EUCLOCK, que finance un vaste réseau de l’UE, l’horloge biologique interne s’adapte plus facilement à l’introduction de l’heure d’hiver et moins à l’heure d’été.
En effet, le passage de l’heure d’hiver à l’heure d’été, et vice versa, ne se fait pas sans complications. De nombreuses études soulignent l’impact négatif du changement d’heure sur la régulation du cycle veille-sommeil, ainsi que sur le bien-être psychophysique des personnes, avec des effets particulièrement importants sur les personnes les plus sensibles.
Ainsi, l’impact du changement d’heure sur la santé a conduit de nombreuses personnes et organisations à réclamer l’abolition de cette pratique.
