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La possibilité de conduire un véhicule est donnée à toute personne qui en remplit les conditions… Pour autant que les conditions de santé le permettent ! Mais souvent, ceux qui atteignent un certain âge, peuvent se demander combien de temps il leur reste encore avant de mettre leur permis de conduire au placard. Voici ce qu’il faut savoir pour identifier les risques et les solutions pour savoir si vous êtes apte ou non.
Quand faut-il mettre son permis de conduire au placard ?
Il y a un âge pour commencer à conduire et un âge pour arrêter. Ce n’est pas l’individu qui en décide, mais ses compétences et aptitudes de conduite. En effet, après un certain âge, le permis de conduire peut-être remis en cause.
La raison est simple : dans certaines conditions, les exigences psychophysiques nécessaires à une conduite sûre pour soi et pour les autres font défaut. En effet, en vieillissant, nos réflexes ralentissent… Notre vue et notre ouïe nous jouent des tours… Nos jambes ne sont plus aussi agiles et fermes qu’avant. Tout cela, souvent sans qu’on s’en rende compte, peut représenter un danger. Un danger pour soi et pour les autres lorsqu’un senior est au volant !
En France, 64 % des seniors de 65 ans et plus possèdent une voiture bien qu’elles roulent peu. Mais ces seniors en voiture sont-ils dangereux ? Faudrait-il instaurer une date limite du permis de conduire ?
Les avis sur le sujet de l’âge des conducteurs seniors divergent. La France, pour l’heure, n’a pas défini un âge auquel il faut arrêter de conduire.
Une altération de ses fonctions cognitives
Dans le but de mettre en place une visite médicale obligatoire et régulière pour les seniors, un projet de loi avait été déposé en juillet 2023 à l’Assemblée nationale. Mais, quelques mois plus tard, le gouvernement a alors mis fin au débat. En effet, ce dernier a refusé de mettre en place ce dispositif.
Toutefois, certains signes peuvent alerter certains seniors sur leur aptitude à continuer à conduire.
À cet effet, des professionnels américains, précisément ceux de l’École de Médecine de l’université de Washington de Saint-Louis, que Pleine Vie a relayés, ont évalué les différents facteurs de risques.
Ces spécialistes ont alors mis en évidence que le premier facteur de risque qui pourrait pousser un senior à arrêter de conduire est l’altération de ses fonctions cognitives.
Mais il existe un thème fondamental qui relie souvent la résistance des seniors au changement. En effet, ils ont peur, voire une peur très forte, de perdre leur autonomie. Les personnes âgées ne voudraient jamais se retrouver dépendantes de leurs enfants. Ils ont surtout le sentiment qu’ils représentent pour elles ce qu’elles définissent communément comme « un fardeau ».
En effet, lorsqu’ils ne sont plus autonomes, les seniors doivent s’appuyer sur les décisions et l’organisation des autres, sans pouvoir gérer librement leur temps.
C’est pour cela qu’ils ont tendance à nier les limites de leur permis de conduire et qu’ils répondent toujours que « tout va bien ».
Comment évaluer correctement la fin d’un permis de conduire ?
Une mauvaise vision, des problèmes d’audition et des réflexes lents rendent difficile l’audition, la vue et la réaction rapide aux mouvements des piétons, des vélos ou d’autres voitures.
Bien voir est une condition essentielle pour la sécurité. Il est essentiel d’être toujours pleinement conscient de l’état des yeux et de procéder à des contrôles fréquents. Il existe des pathologies courantes comme la dégénérescence maculaire ou le glaucome, qui rendent la conduite très dangereuse.
D’autre part, les douleurs ou raideurs au niveau du cou ou du dos rendent difficile le virage. Mais aussi la perception claire des changements de voie.
Aussi, les douleurs aux jambes peuvent créer divers problèmes lors du changement entre les pédales de frein et d’accélérateur. Une perte générale de force peut même rendre difficile la rotation du volant.
Avoir des temps de réaction lents signifie avoir besoin de plus de temps pour remarquer tout changement sur la route… Ou ne pas réagir à temps lorsque la voiture devant nous ralentit ou, pire, s’arrête brusquement.
Lorsque les compétences personnelles diminuent, il est beaucoup plus difficile de conduire avec confiance et de prêter attention aux panneaux de signalisation… Et, surtout, aux piétons !
Il est important de retenir que conduire est une activité très risquée et à un âge avancé, cela l’est encore plus.
Le Preclinical Alzheimer Cognitive Composite (PACC)
Selon les auteurs de l’étude de l’École de Médecine de l’université de Washington, les altérations des fonctions cognitives, aussi légères soient-elles, sont un signe qu’il est impératif pour les personnes âgées d’arrêter de conduire un véhicule.
Selon eux, un autre facteur de risque est le Preclinical Alzheimer Cognitive Composite, en abrégé PACC. En effet, lorsque le résultat de cet examen n’est pas bon, il s’agit d’un signal d’alerte. Lors de l’étude, les auteurs ont soumis les participants à cet examen afin de déterminer l’évolution des premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer.
