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Depuis un an, les retraités ont connu une bonne nouvelle concernant les aides qui leur sont octroyées. Cependant, nombreux sont ceux qui se voient privés de ce bonus en octobre…
Les retraités et les nombreuses aides disponibles
Bien que les retraités reçoivent une pension mensuelle pour couvrir leurs besoins, celle-ci s’avère souvent insuffisante. Même avec les aides de la CAF.
Alors, pour pallier cette baisse de revenus, les pouvoirs publics ont mis en place une aide pouvant atteindre 1 492 euros. Elle se veut destinée aux retraités en situation de précarité.
Cependant, environ 50 % des personnes éligibles ne la demandent pas. Plusieurs raisons expliquent ce non-recours : certains ignorent qu’ils y ont droit, tandis que d’autres trouvent les démarches administratives trop complexes.
Pourtant, cette aide pourrait donc considérablement améliorer leur qualité de vie et leur permettre de mieux profiter de leur retraite. D’après la DREES, près de la moitié des retraités éligibles ne sollicitent pas l’Aspa (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées).
Créée en 2007, l’Aspa est destinée aux retraités ayant de faibles pensions. Pour en bénéficier, il faut être âgé de plus de 65 ans, résider en France au moins 9 mois par an, et ne pas dépasser un certain plafond de ressources, soit 961 euros pour une personne seule.
Si vos revenus sont supérieurs à ce seuil, vous ne pouvez pas en être éligible. En 2024, l’allocation a fait l’objet d’une réévaluation de 0,8 %, portant son montant maximum à 961 euros pour une personne seule et à 1 492 euros pour un couple.
Divers dispositifs pour les accompagner
En France, la CAF propose plusieurs dispositifs de soutien pour les retraités. Comme l’Aide Personnalisée au Logement (APL), qui se veut particulièrement utile pour les locataires à faibles revenus.
Cette aide couvre ainsi une partie du loyer, y compris pour les seniors en maison de retraite ou en famille d’accueil. Si vous n’êtes pas éligible à l’APL, vous pouvez bénéficier de l’Allocation de Logement Sociale (ALS).
D’autres aides se voient ainsi destinées aux retraités en situation de handicap. Comme l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), réservée à ceux ayant un taux d’incapacité d’au moins 80 %.
Elle peut donc financer des services à domicile ou l’achat de matériel facilitant la mobilité. De plus, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) se dit essentielle pour les seniors en perte d’autonomie.
En effet, elle finance les services d’aide à domicile pour les personnes nécessitant une surveillance régulière. Des aides complémentaires, telles que l’aide-ménagère, l’aide au transport ou le portage de repas, se voient également disponibles.
Les retraités privés de cette aide en octobre
Il y a peu, la loi de financement rectificative de la Sécurité sociale du 14 avril 2023 a introduit une revalorisation exceptionnelle pour certains retraités. Cependant, tous les bénéficiaires n’ont pas encore pu en profiter.
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Cette augmentation a été prévue en deux phases : la première a eu lieu à l’automne 2023, touchant environ 600 000 retraités. Et la deuxième est programmée pour octobre 2024, impactant près de 800 000 personnes supplémentaires.
Cette mesure s’adresse aux retraités du régime général depuis le 1ᵉʳ septembre 2023, sous certaines conditions. Percevoir une retraite à taux plein, justifier d’au moins 120 trimestres de cotisations et ne pas dépasser certains plafonds de revenus.
De plus, la retraite de base, revalorisation incluse, ne doit pas excéder 847,57 euros par mois. Et le total des retraites (y compris les complémentaires) ne doit pas dépasser 1 352,23 euros mensuels.
Toutefois, certains retraités éligibles risquent de ne pas recevoir cette augmentation à temps. Ces « oubliés », bien qu’éligibles, n’ont toujours pas bénéficié de cette revalorisation, ce qui est d’autant plus frustrant que l’augmentation peut atteindre jusqu’à 100 euros par mois.
Une somme significative pour des petites retraites. La complexité des critères d’éligibilité, combinée à des parcours professionnels variés, notamment pour les indépendants et commerçants qui n’ont jamais eu le rang de salariés, pourrait expliquer ces retards.
La Cnav estime qu’entre 10 000 et 40 000 retraités pourraient se voir concernés. Elle s’efforce de les identifier pour corriger cette situation.