AAH: cette triste nouvelle pour tous les allocataires en 2025

En 2025, certaines allocations versées par la CAF changeront leur mode d'attribution pour les Français. Et l'AAH en fait pleinement partie.

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Pour être éligible à l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), plusieurs critères doivent être respectés. Mais en 2025, les règles vont se durcir et pourraient pénaliser les allocataires.

Tout connaître de l’AAH

Tout d’abord, pour avoir le droit à l’AAH, il faut avoir au moins 20 ans (ou 16 ans si l’on est à la charge de ses parents). Et présenter un taux d’incapacité d’au moins 80 %.

Ce taux se veut ainsi déterminé par un médecin de la Sécurité sociale ou par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Un simulateur en ligne permet d’estimer ses droits.

Si toutes les conditions se voient remplies, le bénéficiaire peut commencer à percevoir l’AAH. Le montant de cette allocation se veut ainsi ajusté chaque année en fonction de l’inflation pour garantir le maintien du pouvoir d’achat.

Par exemple, en avril dernier, l’AAH a été revalorisée de 1,6 %. Ce qui représente une augmentation de 14,72 €, portant le montant mensuel à 971,37 €.

Une nouvelle réforme, récemment mise en œuvre, exclut ainsi désormais les revenus du conjoint du calcul de l’AAH. Cette réforme, votée en août 2022, a permis d’augmenter certaines allocations, notamment en relevant les plafonds de revenus.

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Cela a donc eu un impact positif pour les bénéficiaires actuels et futurs. Les personnes ayant un taux d’incapacité entre 50 % et 79 % peuvent également être éligibles si elles éprouvent des difficultés importantes et durables à accéder à l’emploi.

Des évolutions positives

Le demandeur de l’AAH doit aussi résider en France au moins neuf mois par an. Pour continuer à percevoir l’AAH, il faut respecter certains plafonds de revenus annuels : 11 656 euros pour une personne seule et 21 098 euros pour un couple.

Les montants augmentent en fonction du nombre d’enfants à charge. Depuis avril 2024, le montant maximal de l’AAH a dépassé 1 000 euros, atteignant 1 016 euros par mois. Après une revalorisation de 4,6 %.

Certaines situations particulières, comme l’absence d’emploi, de logement. Ou une incapacité supérieure à 60 %, peuvent entraîner une majoration du montant.

Il se veut ainsi essentiel de soumettre un dossier complet à la CDAPH. Il évaluera donc chaque situation avant de transmettre le dossier à la CAF pour le versement de l’allocation.

Cependant, le projet de budget pour 2025, qui sera présenté le 10 octobre, prévoit un plan d’économie de 60 milliards d’euros pour redresser les finances publiques. Parmi les mesures envisagées figure le report de l’indexation des retraites sur l’inflation.

L’AAH : perspectives pour 2025

Concrètement, cela signifie que l’augmentation des retraites, normalement prévue pour le 1ᵉʳ janvier, se verra décalée au 1ᵉʳ juillet. Cette mesure permettrait d’économiser 4 milliards d’euros, selon le ministère du Travail.

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Cela soulève toutefois une question : jusqu’où le gouvernement est-il prêt à aller pour réduire les dépenses ? Dans une interview à La Tribune Dimanche, le Premier ministre Michel Barnier a répondu aux inquiétudes sur ce gel temporaire des pensions de retraite.

Il a reconnu le mécontentement suscité, mais a défendu la mesure comme un « effort collectif et partagé ». Il a ajouté que les parlementaires pourraient proposer des alternatives, à condition de trouver des économies, à hauteur de 4 milliards d’euros.

En parallèle, Michel Barnier a confirmé que la revalorisation des prestations en avril 2025 se verrait maintenue. Les bénéficiaires du RSA, des allocations familiales, de la prime d’activité, de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ne verront pas leurs allocations gelées.

Par ailleurs, les retraités modestes recevront bien une revalorisation de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) dès le 1ᵉʳ janvier 2025. Contrairement aux pensions de retraite de base.

Le Premier ministre a également réaffirmé son intention de créer une « allocation sociale unique ». Et ce, pour regrouper plusieurs prestations sociales, garantissant ainsi que les personnes en emploi gagnent toujours plus que les autres.


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