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Les nouvelles réformes de la Sécurité Sociale risquent de pénaliser de nombreux Français, notamment les familles et les retraités. Les mesures envisagées visent à réduire le déficit, mais elles pourraient lourdement peser sur les budgets des ménages. Le gouvernement souhaite réduire les dépenses en ciblant plusieurs domaines. Cela, dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS).
Découvrez les cinq grands changements que prévoit le gouvernement et leurs répercussions.
Retraites et exonérations : des mesures qui inquiètent
Le premier changement concerne les pensions de retraite. En temps normal, la Sécurité Sociale revalorise ces pensions en fonction de l’inflation chaque 1ᵉʳ janvier. Cette revalorisation permet aux retraités de voir leurs revenus ajustés pour suivre la hausse du coût de la vie. Cependant, le gouvernement propose maintenant de repousser cette revalorisation de six mois, jusqu’au 1ᵉʳ juillet.
Cette mesure permettrait d’économiser environ 4 milliards d’euros en 2025, un montant significatif pour le budget national.
Toutefois, les retraités risquent de voir leur pouvoir d’achat affecté pendant une grande partie de l’année. Pourtant, ils comptent sur cet ajustement pour faire face aux dépenses du quotidien. Ce report pourrait compliquer leur gestion financière, surtout dans un contexte d’inflation élevée.
La Sécurité Sociale prévoit aussi de réduire les exonérations de charges pour les bas salaires. Actuellement, les allègements de charges sociales s’appliquent jusqu’à 3,5 fois le SMIC. Cependant, ce seuil pourrait passer à 3 fois le SMIC. Cette mesure permettrait de réaliser également 4 milliards d’euros d’économies.
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Elle concerne directement les entreprises (PME) qui bénéficient de ces allègements pour soutenir les emplois à bas et moyen revenus.
Toutefois, cette modification pourrait limiter la capacité des entreprises à accorder des hausses de salaires et à recruter de nouveaux employés. En interne, la mesure suscite des divisions parmi les députés, même au sein de la majorité gouvernementale. Notamment parce qu’elle pourrait réduire la compétitivité des entreprises françaises et fragiliser les travailleurs aux revenus modestes.
Sécurité Sociale : consultations médicales, arrêts maladie et taxes en hausse
La Sécurité Sociale envisage aussi de réduire la prise en charge des consultations médicales. Actuellement, elle couvre 70 % des frais de consultation, le reste étant à la charge des patients ou des complémentaires santé. Le gouvernement propose de diminuer ce taux à 60 %, ce qui transférerait une part plus importante des frais aux mutuelles.
Ce changement risquerait d’entraîner une hausse des tarifs des complémentaires santé. Cela pourrait impacter directement les familles qui dépendent de ces couvertures pour leurs frais médicaux.
Par ailleurs, une réduction des indemnités journalières pour les arrêts maladie est également en projet. Les salariés dont le salaire dépasse 1,4 fois le SMIC seraient touchés par ce plafonnement des indemnités. Actuellement, le montant maximal de l’indemnité journalière est de 52 euros brut. Le gouvernement envisage de le réduire à 40 euros, pour diminuer le déficit de la Sécurité Sociale.
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Bien que cette mesure permette des économies, elle risque de mettre à mal les finances des salariés en arrêt de longue durée. De plus, certaines entreprises pourraient être amenées à compenser la perte.
Enfin, le gouvernement envisage une augmentation des taxes sur des produits tels que le sucre et l’alcool. Cette mesure a pour objectif de réduire les comportements à risque. Mais elle répond aussi à un besoin de financement pour la Sécurité Sociale.
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Cependant, cette hausse de la fiscalité pourrait se traduire par une augmentation des prix pour les consommateurs. Les familles, en particulier celles qui consomment ces produits régulièrement, pourraient voir leur budget impacté. Les taxes sur le sucre et l’alcool, déjà élevées, risquent de rendre ces produits moins abordables pour une partie de la population.
