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L’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est un soutien financier destiné aux personnes en situation de handicap en France. Créée en 1975, cette prestation vise à garantir un minimum de ressources aux personnes adultes présentant un handicap.
L’AAH, une aide précieuse en 2024
Cette allocation permet de vivre de manière autonome et de faciliter leur inclusion sociale. En effet, l’AAH se voit attribuée sous conditions de ressources, d’âge (elle concerne les personnes entre 20 ans et l’âge légal de la retraite), et de taux d’incapacité.
Pour y être éligible, le taux d’incapacité doit se voir d’au moins 80 %. Où entre 50 % et 79 % si le handicap entraîne une restriction substantielle et durable d’accès à l’emploi.
En 2014, le gouvernement a donc décidé de revaloriser l’AAH afin de renforcer le pouvoir d’achat des bénéficiaires. Et de réduire les inégalités.
Cette revalorisation s’inscrivait dans une série de mesures sociales pour soutenir les personnes en difficulté. Au 1ᵉʳ septembre 2014, l’AAH a ainsi été augmentée de 1,3 %, passant de 790,18 € à 800,45 € par mois.
Bien que modeste, cette hausse avait pour but de suivre l’évolution du coût de la vie. Et de répondre aux besoins essentiels des bénéficiaires, dont beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté.
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Cependant, cette revalorisation de l’AAH en 2014 a donc également suscité des critiques. Pour certains, l’augmentation était jugée insuffisante face aux réalités économiques des personnes en situation de handicap.
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Une allocation qui porte ses fruits
Dont les dépenses spécifiques sont souvent plus élevées (soins, aides techniques, etc.). D’autres acteurs sociaux et associations réclamaient une revalorisation plus ambitieuse pour que l’AAH atteigne au moins le niveau du seuil de pauvreté.
Cette aide permet ainsi aux bénéficiaires de vivre décemment. Malgré cette revalorisation, l’AAH reste un sujet de débat, en particulier sur son caractère de revenu d’assistance.
Et sur la question de la prise en compte des revenus du conjoint. Souvent perçue comme une entrave à l’indépendance financière des bénéficiaires.
La revalorisation de 2014, bien qu’utile, a donc souligné la nécessité d’une réforme plus profonde pour adapter l’AAH aux besoins des personnes concernées. Et ainsi mieux les soutenir dans leur vie quotidienne.
L’AAH reste donc essentielle pour les personnes dont le handicap limite l’accès à l’emploi. Suite à une revalorisation en avril 2024, son montant maximal atteint désormais 1 016,05 euros, un apport précieux pour couvrir les besoins quotidiens.
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Cependant, le montant de l’AAH varie en fonction du taux d’incapacité et des revenus des bénéficiaires. Il assure un ajustement personnalisé en fonction des situations.
L’AAH augmente de manière exponentielle
Selon les données récentes de la Drees, l’AAH a connu une hausse notable de ses effectifs. En augmentant de 4,5 % en 2023, contre 3,4 % l’année précédente.
La principale raison ? La réforme de la déconjugalisation mise en place le 1ᵉʳ octobre 2023. Auparavant, l’AAH prenait en compte les revenus du conjoint, ce qui désavantageait certains couples.
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Désormais, seuls les revenus du bénéficiaire se disent pris en compte, entraînant une hausse des versements pour de nombreux allocataires. De plus, cette réforme offre aux bénéficiaires le choix d’inclure ou non les revenus du conjoint.
La réforme a permis à 22 300 personnes supplémentaires d’accéder à l’AAH, dont 9 600 ayant un taux d’incapacité supérieur à 80 %. Désormais, l’AAH compte 1,5 million de bénéficiaires, mais il reste probable que d’autres personnes y soient éligibles sans le savoir.
Pour rappel, ce dernier se se veut destiné aux personnes de plus de 20 ans, vivant en France de manière permanente. Celles dont le taux d’incapacité se situe entre 50 % et 79 % peuvent également en bénéficier, à condition que leur handicap limite leur accès à l’emploi.