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En 2024, les retraités bénéficieront de plusieurs avantages importants liés à la revalorisation des pensions et d’autres ajustements. Cependant, selon la Cour des comptes, plusieurs avantages fiscaux seront supprimés.
Des retraités aidés par le gouvernement
À partir du 1ᵉʳ janvier 2024, les retraites de base augmenteront de 5,3 %. En tenant compte de l’évolution de l’indice des prix à la consommation hors tabac.
Cela s’appliquera aux retraites de la Sécurité sociale, telles que celles de la Cnav, de la Carsat, et autres régimes similaires. Cette hausse vise à compenser l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des retraités.
Elle touche environ 15 millions de personnes. Pour ceux qui perçoivent des petites retraites, le minimum contributif (Mico) sera ajusté, atteignant 733,04 euros par mois en 2024 pour les personnes ayant cotisé au moins 120 trimestres.
Cette mesure soutient les retraités ayant des carrières longues ou à faibles revenus. Depuis le 1ᵉʳ novembre 2023, les pensions complémentaires Agirc-Arrco ont donc été revalorisées de 4,9 %.
Cela complète les ajustements précédents, y compris une hausse de 0,8 % en janvier 2023. Et d’autres augmentations anticipées accordées en 2022 pour atténuer les effets de l’inflation.
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Des aides comme l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (Aspa), la retraite de réversion, et l’allocation veuvage se verront ainsi également ajustées à la hausse. Ces prestations permettront de mieux soutenir les personnes âgées en situation de précarité.
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De nombreux dispositifs
L’âge de départ à taux plein pour les générations nées après 1968 se veut fixé à 64 ans. Avec 43 années de cotisation requises pour un taux plein.
De même, le relèvement progressif de l’âge et du nombre de trimestres nécessaires continuera jusqu’en 2035. Ces ajustements montrent ainsi un effort du gouvernement pour atténuer les difficultés économiques des retraités.
Et ce, tout en adaptant le système de retraite aux réalités démographiques et financières actuelles. Après le report de la revalorisation de toutes les pensions de retraite, attendue en janvier 2025, une nouvelle inquiétante pourrait bien frapper les 17 millions de retraités.
Cette fois, cela ne concerne pas leurs revenus qui sont directement menacés, mais leurs dépenses, qui risquent de grimper. En cause, une possible augmentation de leur fiscalité.
Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), rattaché à la Cour des comptes, a récemment publié un rapport. Elle recommande une refonte des avantages fiscaux accordés aux retraités.
Le principal point visé concerne l’abattement fiscal automatique de 10 % appliqué aux pensions de retraite depuis 1979. Mis en place par Raymond Barre, cet abattement permet actuellement de déduire jusqu’à 4 321 euros de la base imposable des retraités.
Mauvaise nouvelle pour les retraités
À l’origine destiné à alléger la charge fiscale des retraités modestes, cet avantage coûte donc désormais plus de 4 milliards d’euros par an à l’État. Cependant, le CPO met en avant une répartition inéquitable de ce dispositif.
Les 10 % des retraités les plus aisés, avec un niveau de vie supérieur à 3 290 euros par mois, bénéficient de 30 % de son coût total. Pour y remédier, l’institution propose de conditionner cet abattement aux ressources des bénéficiaires.
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D’autres avantages fiscaux, tels que le taux réduit de CSG ou la demi-part fiscale pour les personnes seules ayant donc élevé un enfant, sont également dans le viseur. Et ce n’est pas tout.
Le rapport suggère ainsi que la suppression du taux réduit de CSG pour les retraités les plus fortunés pourrait rapporter entre 100 et 500 millions d’euros. La demi-part fiscale supplémentaire, accordée aux personnes seules ayant élevé un enfant pendant au moins cinq ans, pourrait se voir modifiée.
Enfin, le crédit d’impôt de 50 % pour l’aide à la personne, utilisé donc notamment pour des services de jardinage ou d’entretien, pourrait se voir réduit à 40 %. Une mesure qui pèserait principalement sur les foyers les plus aisés.
Elle permettrait de réduire donc les dépenses de l’État, qui s’élèvent à 6 milliards d’euros pour ce dispositif. Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, défend ces propositions, affirmant qu’elles sont nécessaires pour renforcer l’égalité devant l’impôt.
Selon lui, cette équité est cruciale pour maintenir le consentement des Français à l’imposition. D’autant plus que le budget de l’État est donc lourdement déficitaire.
Si ces mesures se voient mises en œuvre, elles pourraient donc ainsi générer d’importantes économies. Comme 1,4 milliard d’euros rien que sur la suppression de l’abattement de 10 %.