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La situation est on ne peut plus claire : les arnaques en ligne se multiplient ! Soit parce que les escrocs sont de plus en plus ingénieux, soit parce que l’Intelligence Artificielle (IA) les aide à organiser des escroqueries de plus en plus crédibles et efficaces. Mais ces dernières semaines, les escrocs n’ont pas hésité à sévir là où on ne les attend pas. Et c’est, en effet, la dernière arnaque du moment que les douanes françaises ont épinglée. Explications.
Une nouvelle arnaque bien différente des autres !
Les douanes françaises connaissaient les vêtements, les sacs de luxe ou les téléphones portables de contrefaçons. Mais depuis plusieurs semaines, elles font face à une nouvelle arnaque : les timbres en contrefaçon !
En effet, la Douane française a saisi plus de 100. 000 timbres en contrefaçon. La saisie la plus importante a d’ailleurs eu lieu le 28 août dernier à Marseille. Les douaniers du bureau de Marignane ont d’abord découvert plus de 15. 000 faux timbres-poste. Puis plus de 30. 000 supplémentaires, lors d’un contrôle de colis arrivés par avion. Donc, 45. 000 timbres dans de petits colis, d’apparence on ne peut plus anodine.
Les auteurs de l’arnaque avaient déclaré ces colis, en provenance de Hong-Kong et à destination d’un particulier, étant des »décalcomanies ». Mais, en réalité, ils contenaient des carnets de timbres autocollants avec le logo et la marque La Poste.
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« Les marchandises ont été retenues le temps de confirmer le caractère contrefaisant des timbres », a alors précisé les services de la Douane dans un communiqué.
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Transportés par un avion de fret, ces colis provenaient alors d’une société asiatique. Envoyés de Hong Kong, ils ont d’abord atterri à l’aéroport de Roissy, avant d’aller vers leur destinataire, un particulier à Marseille.
Ces 45. 000 faux timbres avaient une valeur unitaire de 1,29 euro chacun sur le marché authentique. À la revente, cette arnaque représente une valeur totale de près de 60. 000 euros. La Poste a alors porté plainte à l’encontre du destinataire.
« Comme vous le savez, La Poste a le monopole sur la création des timbres. Et donc, ils ne sont pas censés arriver de Hong Kong. Ça a mis la puce à l’oreille de nos agents des douanes « , a alors expliqué Mélanie Lacuire, chargée de communication à la Direction régionale des Douanes, dans un reportage sur TF1.
Un modus operandi bien ficelé
Il s’agit d’une arnaque qui semble bien ficelée puisque, depuis, les douanes ont aussi saisi 30. 000 faux timbres en région parisienne, et 24. 000 à Reims.
En effet, dans la région de Reims, à la suite d’une première saisie dans le fret postal, la douane a mis la main sur 24. 000 timbres. Mais cette fois au domicile d’un particulier.
Comme l’indique le site du gouvernement, la contrefaçon est un délit douanier au sens de l’article 414 du Code des douanes. Les sanctions douanières se cumulent avec les sanctions pénales susceptibles d’être infligées. Elles peuvent alors grimper jusqu’à 300. 000 euros d’amende et trois ans de prison.
Laurent Saint-Martin, ministre du Budget et des Comptes publics, que France Bleue a relayé, a déclaré : « La contrefaçon constitue un véritable fléau, qui met en péril les savoir-faire, l’innovation, la propriété intellectuelle des entreprises, la sécurité des consommateurs. Mais aussi l’équilibre de notre économie et de nos services. Les contrefacteurs exploitent notre système économique et trompent les consommateurs de bonne foi. Nous payons tous le prix de leurs bénéfices faciles et illicites. C’est pourquoi je tiens à saluer la Douane française pour son rôle de protection ».
