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L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) est une aide financière créée pour garantir un revenu minimal aux personnes en situation de handicap. Mais alors, quels sont les placements qui n’impactent pas directement le montant de cette pension ?
L’AAH versée selon des critères
En France, l’AAH s’adresse aux personnes âgées de 20 ans ou plus (16 ans si elles ne sont plus à la charge de leurs parents). Et qui présentent un taux d’incapacité d’au moins 80 %, ou de 50 % si le handicap entraîne une difficulté d’accès à l’emploi.
C’est d’ailleurs la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui le détermine. Le montant de l’AAH est calculé en fonction des ressources du bénéficiaire et de celles de son conjoint, concubin, ou partenaire de PACS.
L’objectif se veut ainsi de compenser le manque de revenus pour garantir un minimum de subsistance. En 2024, le montant maximal de l’AAH est fixé à environ 971 euros par mois.
Cependant, il peut varier en fonction de la situation familiale ou de l’hébergement. L’AAH se voit ainsi versée par la Caisse d’allocations familiales (CAF) ou la Mutualité sociale agricole (MSA).
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Elle se veut donc accordée pour une période de un à cinq ans, selon la gravité et l’évolution du handicap. Pour les personnes présentant une incapacité permanente, cette aide peut se voir octroyée pour une durée plus longue, voire à vie.
L’un des enjeux importants liés à l’AAH concerne l’individualisation de son calcul. En effet, jusqu’en 2023, le montant de cette aide tenait compte des revenus du partenaire.
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La déconjugalisation a du bon
Cela pouvait conduire à des inégalités et à une perte d’autonomie financière pour certaines personnes handicapées vivant en couple. Depuis octobre 2023, la déconjugalisation de l’AAH est entrée en vigueur.
Elle permet ainsi de calculer l’allocation uniquement sur la base des ressources personnelles du bénéficiaire. Une avancée saluée par de nombreuses associations de défense des droits des personnes handicapées.
L’AAH reste donc un dispositif essentiel pour l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap. Cependant, elle est régulièrement au cœur des débats politiques concernant ses conditions d’attribution, son montant.
Et les dispositifs qui pourraient venir compléter son action en faveur d’une meilleure autonomie et dignité des bénéficiaires. Il y a peu, Olivier, lecteur de Capital, a posé une question intéressante.
« Je cherche des placements pour faire fructifier son argent. Léa a 24 ans, se voit reconnue handicapée, et perçoit l’AAH (environ 500 euros) et la prime d’activité (180 euros) », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter qu’il avait déjà ouvert un LEP, un LDDS et un Livret A.
« J’ai entendu parler des rentes viagères, des revenus de locations meublées au régime BIC, des SCPI et du crowdfunding. Ces investissements sont-ils pris en compte pour l’AAH ? », a-t-il ensuite demandé. Voici ce qu’en disent les experts.
AAH : les placements qui n’ont pas d’impact sur son montant
Pour comprendre l’impact des placements sur l’Allocation aux adultes handicapés (AAH), il se veut crucial de revenir aux critères de ressources utilisés pour son calcul. En effet, l’AAH est soumise à des conditions de revenus.
Par exemple, en 2024, les revenus de la période de référence (année N-2, soit 2022) ne doivent pas dépasser 12 193 euros. Les revenus pris en compte dans le calcul de l’AAH sont ceux qui apparaissent dans la déclaration fiscale, à la ligne Revenu net catégoriel.
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Cela inclut les salaires, les revenus fonciers, les bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Mais aussi les revenus mobiliers (provenant d’actions, d’obligations, assurance vie, etc.) et les plus-values issues de la vente de valeurs mobilières.
Concernant les placements comme le PEA, le compte-titres, l’assurance-vie, et le PER, ces produits ne génèrent des revenus imposables que lors de retraits. Ainsi, il est possible de faire des versements et de capitaliser des intérêts.
Sans que ceux-ci se voient pris en compte pour l’AAH. L’assurance-vie, par exemple, permet d’investir dans des fonds euros garantis et sans risque. Après 8 ans, les retraits bénéficient d’un abattement fiscal de 4 600 euros par an.
Pour les placements immobiliers, les revenus de SCPI, de crowdfunding immobilier, ou les rentes viagères se disent imposables. Quant aux revenus locatifs meublés, ils sont aussi imposables, bien que des options existent pour réduire cette imposition.