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En 2024, le taux de chômage en France reste stable. Pourtant, chaque mois, certains Français peuvent aisément percevoir jusqu’à 7 000 euros par mois d’allocation.
Le chômage augmente légèrement en France
Cette année, le taux de chômage atteint 7,4 % de la population active au troisième trimestre. Cela une légère augmentation par rapport au trimestre précédent (7,3 %).
Le nombre de chômeurs a ainsi augmenté de 35 000 personnes, portant le total à environ 2,3 millions. Cette remontée intervient après un point bas observé fin 2022-début 2023 (7,1 %) et reste bien en deçà du pic historique de 2015 (10,5 %).
Les jeunes de 15 à 24 ans se disent donc les plus touchés, avec un taux de chômage de 19,7 %. En hausse de 1,8 point par rapport au trimestre précédent.
En revanche, le chômage a baissé dans les catégories d’âge plus élevées. Pour les 25-49 ans, le taux a diminué à 6,6 %, et pour les 50 ans et plus, il est descendu à 7,6 %.
Allocation chômage 2024: cette nouvelle condition va couper les allocations de nombreux français
Le taux de chômage des hommes a légèrement augmenté, tandis que celui des femmes a reculé. Le marché de l’emploi en 2024 reste donc influencé par un contexte économique incertain.
Avec des prévisions de croissance faibles (1,1 %), des taux d’intérêt élevés et une pression continue sur le coût de la vie. L’UNEDIC anticipe une reprise économique modeste à partir de 2026.
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Gagner 7 000 euros d’allocation, c’est possible
En France, perdre son emploi entraîne souvent une baisse importante de revenus. Pour atténuer cet impact financier, le système d’assurance chômage prévoit une indemnisation proportionnelle au salaire précédent.
Cependant, ce principe varie selon les situations. Il engendre donc parfois des disparités notables entre les allocataires et le montant moyen des allocations chômage est d’environ 1 265 euros par mois.
Pour se dire éligible, plusieurs conditions doivent se voir remplies. Notamment avoir travaillé au moins six mois sur les 24 derniers mois pour les moins de 53 ans (ou sur 36 mois pour les 53 ans et plus).
France Travail indique que l’indemnisation maximale est de 8 946 euros brut par mois. Soit plus de 6 900 euros net. Cependant, peu de personnes atteignent ce plafond.
Certaines catégories de demandeurs d’emploi, comme les travailleurs frontaliers ayant exercé en Suisse, touchent des allocations bien au-dessus de la moyenne. Ces travailleurs bénéficient d’une indemnisation calculée sur la base de leurs anciens salaires.
Généralement plus élevés qu’en France, et peuvent recevoir jusqu’à 7 000 euros net par mois. En moyenne, les anciens frontaliers suisses perçoivent 2 670 euros par mois, soit plus du double de l’allocation moyenne nationale.
Un chômage plus important hors de France
Cette situation s’explique par le fait que, même s’ils cotisent dans leur pays de travail, les allocations chômage sont versées par la France. Et sont donc calculées sur leurs salaires suisses.
Ce système a un coût élevé pour l’Unédic. En effet, en 2023, le surcoût s’élevait à 803 millions d’euros, les remboursements des pays frontaliers ne couvrant qu’une partie des dépenses.
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Le nombre de travailleurs frontaliers ne cesse d’augmenter. Avec une hausse de 26 % entre 2011 et 2020, pour atteindre 445 000 personnes.
Près de la moitié travaille en Suisse, suivie du Luxembourg (22 %), de l’Allemagne (11 %). Et de la Belgique (10 %). Face à cette situation, le gouvernement et le patronat envisagent de modifier les règles d’indemnisation chômage des frontaliers.
Une réforme pourrait donc entrer en vigueur en 2025 pour contribuer à l’objectif de 400 millions d’euros d’économies annuelles. Elle se voit fixée par la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet.
Par ailleurs, depuis peu, les chômeurs de moins de 57 ans recevant des allocations élevées voient leur indemnisation réduite de 30 % à partir du 7ᵉ mois. Et ce, si celle-ci dépasse 4 915,33 euros bruts par mois.